a 153ème vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune sera-t-elle identique ou encore plus enlevée la 152ème ? Pour les millésimes 2013 comme 2012, la rareté est le mot clé. Ce dimanche, le domaine des Hospices de Beaune a annoncé qu'il ne mettrait en vente que 443 pièces (dont 333 en rouge). Par rapport aux 512 lots de l'an dernier, la baisse est de 14,5 % (si l'on se rappelle des 761 pièces de 2011, on atteint -42 %). Pour l'ensemble de la Bourgogne, la production de l'année s'éléverait à « un volume égal, voire inférieur, à celui de 2012 (1,26 millions d’hectolitres) » d'après les dernières estimations du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne.
Déjouant les pronostics (ou plutôt les attentes de la profession), la mise à l'épreuve de l'an passé s'est donc répétée, voire aggravée : « coulure et millerandage, dégâts de grêle, concentration, maladie » énumère l'interprofession, qui aurait pu rajouter les inondations... Si les professionnels sont résignés pour ce qui touche la quantité, ils ne le sont pas pour ce qui est de faire reconnaître la qualité de ce « millésime exigeant ». Régisseur du Domaine des Hospices, Roland Masse estimait ainsi avant les vendanges que « le millerandage est bénéfique à la qualité, car il confère concentration et maturité au raisin ».
Si les résultats des ventes aux enchères du centre hospitalier de Beaune sont augmentés par la générosité des participants pour l'œuvre caritative, ils sont connus pour annoncer les tendances des cours de la prochaine campagne. Après l'envolée de 2012, l'édition 2013 pourrait atteindre de nouveaux sommets (l'an dernier le cours moyen avait augmenté de 78 %). Ce sera notamment l'objectif de l'actrice Clotilde Courau et de l'humoriste Laurent Gerra, qui parraineront l'événement et essaieront de faire monter les enchères de l'emblématique pièce des présidents (cette année la cuvée du duc de Bourgogne Philippe Le Bon, un premier cru de Meursault).
[Illustration : Hospices de Beaune]