epuis 2 ans, l’IGP des Côtes de Thongue s’est engagé pour la biodiversité et la qualité des eaux. Avec l’appui du Conseil Général de l’Hérault et de l’Agence de l’eau Rhône et en partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon et la chambre d’Agriculture, 43 vignerons ont d’ores et déjà pu réaliser un auto-diagnostic de l’état de la biodiversité et de la qualité de l’eau sur leur exploitation. A l’aide d’une grille de notation, ils mesurent eux-mêmes l’état de leurs abords de parcelles et leurs pratiques à la parcelle. Un auto-diagnostic de l’exploitation est ensuite rédigé par des experts du Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc Roussillon, qui y apportent des préconisations de gestion.
Cette démarche permet aux vignerons d'avoir une nouvelle vue d'ensemble de leur exploitation, des zones ayant une valeur écologique et des changements à mettre en place (adaptation des modes d’entretien des abords de parcelles, création de mares, de haies, de bandes enherbées etc.…). Lors d’une plantation de haie par exemple, il est recommandé de privilégier les essences locales plutôt que les essences exotiques. Certaines de ces essences exotiques comme la canne de Provence sont considérées comme envahissante et il convient d’éviter leur propagation. Autre conseil pour favoriser la biodiversité : pour l’entretien des fossés, veiller à ne travailler qu’un seul côté par an. L’herbe qui sera laissée de l’autre côté est favorable au développement des amphibiens.
460 hectares du vignoble ont été évalués la première année. Cette surface devrait être portée à 1 500 ha en 2013. L’expérience devrait être étendue aux six autres IGP de l’Hérault d’ici 2016.
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[Illustration : Syndicat des Côtes de Thongues]