remier acteur viticole du Jura, la maison Henri Maire (dont le principal actionnaire est Verdoso Industries depuis 2010) avait annoncé fin septembre l'acquisition du groupe bourguignon Cottin Frères. Trait d'union en le Jura et la Côte d'Or, cette fusion inclut la maison Labouré-Roi (dont la réputation a été entachée par des fraudes révélées l'an dernier) et le négociant Nicolas Potel (sous giron de Labouré-Roi depuis 2004). L'un dans l'autre, le groupe Henri Maire deviendrait un nouveau leader de la Grande Bourgogne. Avec « plus de 50 millions d’Euros de chiffre d'affaires en 2014 », Henri Maire atteindrait en effet « la taille critique pour exporter les vins fins français et porter les valeurs et les produits des deux vignobles dont nous sommes issus » annonce son PDG, Patrick Coupier (photo). Le groupe prévoit d'exporter 45 % de son porte-feuille de vins (à l'avenir composé à 20 % de vins du Jura et 60 % de vins de Bourgogne).
La reprise des fonds de commerce du groupe Cottin par la filiale Domaines HM était estimée fin septembre à 11 millions d'euros (+1,9 millions de biens immobiliers). « Chaque entité gardera sa structure actuelle et sera animée par les mêmes collaborateurs » précise Patrick Coupier. La maison Henri Maire avait déjà mis un pied en Bourgogne en mai dernier, avec l'achat de la société Dufouleur Père et Fils Distribution (spécialiste de la télévente de vins). Le communiqué actant la fusion précise également que « le chef de cave de la Maison Henri Maire est depuis juin 2011 un bourguignon de cœur, Emmanuel Laurent, diplômé en œnologie à Dijon, longtemps chef de cave de la maison Antonin Rodet » (Mercurey).
[Photo de Patrick Coupier : Henri Maire]