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Vin bio : des ventes en hausse de 15%, la filière optimiste
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« De marché de niche, le secteur des vins bio est en train de devenir une filière à part entière »
Vin bio : des ventes en hausse de 15%, la filière optimiste

Par Michèle Trévoux Le 15 octobre 2013
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Vin bio : des ventes en hausse de 15%, la filière optimiste
L

e marché des vins bio poursuit sa croissance. En 2012, le chiffre d’affaire atteint 413 M€, soit une hausse de 15% par rapport à 2011. En 5 ans, le marché a progressé de 65%. « De marché de niche, le secteur des vins bio est en train de devenir une filière à part entière », estime Sud Vin Bio, association interprofessionnelle des vins bio du Languedoc-Roussillon. Cette progression des ventes reste toutefois inférieure à celle des volumes de vins bio qui se sont accrus de 41% dans le même temps. Ce décalage n’inquiète pas les professionnels qui considèrent que le développement de la production va permettre d’étendre la prospection commerciale. «  « N’étant plus en situation de pénurie comme ce fut le cas en 2009-2010, nous pourrons étoffer notre offre et proposer toutes les gammes et tous les types de vins, ce qui devrait encore favoriser le développement de la consommation ». Cette offre accrue devrait également permettre de développer les ventes à l’export qui ne représentent aujourd’hui que 14% du chiffre d’affaires (contre près de 40% pour l’ensemble de la filière vins et spiritueux). Une étude de consommation (*)réalisée par Ipsos pour le compte de Sud Vin Bio  conforte cet optimiste en pointant plusieurs autres facteurs encourageants :

Les consommateurs de bio sont prêts à payer plus cher un vin contribuant à la préservation de l’environnement. Les sondés déclarent dépenser en moyenne 8,70€ pour une bouteille de vin bio destinée à leur consommation quotidienne (contre 6,90€ pour une bouteille de vin conventionnel) et 15,20€ pour une bouteille à offrir (contre 14€ en conventionnel). Le respect de l’environnement est le second critère de choix pour les acheteurs de vins bio, devant le prix et derrière l’origine qui, comme pour les vins conventionnels, reste le premier critère de choix.

Les jeunes sont bien représentés au sein des consommateurs de vins bio. Alors que la tranche d’âge des 18 à 24 ans est peu présente chez les consommateurs réguliers de vin (8%), elle s’élève à 14% chez les consommateurs de vin bio. « C’est encourageant pour notre filière » souligne Sudvinbio, « car ce public qui représente les consommateurs de demain est particulièrement sensible aux arguments écologiques. Ils sont plus nombreux que la moyenne à juger ces vins non seulement respectueux de l’environnement et du producteur mais aussi plus authentiques et meilleurs pour la santé. Par ailleurs ceux qui, parmi eux, achètent régulièrement ou de temps en temps du vin bio placent le respect de l’environnement en tête de leurs critères d’achat, au même niveau que l’origine ». Les femmes, qui sont très sensibles aux produits bio en général, représentent 44% des consommateurs de vin bio.

Les consommateurs de vin bio sont, davantage que la moyenne, issus de catégories sociales aisées. 36% sont cadres ou exercent une profession intermédiaire (contre 27 % de l’échantillon global), 32 % disposent de revenus mensuels supérieurs à 3 000 € (contre 25 %) et surtout 35 % ont un diplôme au moins égal à bac + 3 (contre 25 %). « Le prix d’une bouteille de vin n’est probablement pas la seule explication à ce profil plus « élitiste »des consommateurs de vin bio : la soif de découverte et l’attachement au respect de l’environnement sont également des éléments déterminants qui sont traditionnellement plus prégnants parmi les catégories socioprofessionnelles privilégiées », analyse Sud Vin Bio

 

L’étude met en lumière des circuits de distribution très différents de ceux des vins conventionnels. La grande distribution n’assure que 19% des ventes de vin bio alors qu’elle largement dominante pour les vins conventionnels. Et cette part de marché a même baissé d’un point par rapport à l’an passé, au profit de la vente directe, circuit de distribution de prédilection des vins bio avec 36 % des ventes. Le reste des ventes est assuré par les magasins bio spécialisés (27%)et les petits artisans et commerçants (17%).

 

(*) Enquête « Le vin bio en France: consommation et profil des consommateurs » menée du 1er au 9 juillet 2013 par internet, auprès de l’Access Panel d’Ipsos sur un échantillon de 2001 personnes âgées de 18 à̀ 64 ans constituant un échantillon national représentatif de la population française

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