our l'activité primeurs du groupe 1855 (tout juste rebaptisé Héraclès), cette fin d'année prend la tournure d'un crépuscule des (demi-)dieux. La société vient en effet de se placer « sous la protection du Tribunal de commerce de Paris […] en demandant l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ». Directeur général du groupe, Fabien Hyon reconnaît, par communiqué de presse, l'échec des ventes de primeurs en ligne. « Depuis presque trois ans, l'activité Bordeaux Primeurs de 1855 a connu de vraies tensions opérationnelles et généré des retards importants de livraisons » qui ont, « à raison, fortement irrité les clients concernés ».
Malgré tout, Fabien Hyon (photo) souligne que « plus de 38 millions d'euros de commandes de Bordeaux Primeurs ont été livrées et traitées de façon complète au cours des dernières années ». S'il remercie « la grande compréhension » et « la grande patience » de certains clients, il se montre moins indulgent pour les « clients en attente de Bordeaux Primeurs [qui] ont réussi à obtenir des condamnations (pénalités et astreintes) ». Il cite notamment le cas d'un client lésé ayant demandé 150 000 euros suite à une commande non honorée de 5 000 euros. Afin d'éviter plus de pénalités, Héraclès a donc demandé la protection de la Justice, afin de mettre au point « un plan de traitement global, équitable des derniers clients attendant des Bordeaux Primeurs ».
[Photo de Fabien Hyon : Héraclès]