e dépérissement de la syrah est-il un mal inexorable, qui n'a pour seule issue que l'arrachage des pieds touchés ? Si cette dégénérescence est à terme mortelle, le consultant viticole Marc Birebent (WorldWide Vineyards) conclue d'années de recherches et d'essais q'un « sur-greffage au niveau du porte-greffe de ceps dépérissant avec un greffon du même clone sensible peut donner une vigne n'exprimant pas de dépérissement ». Ce regreffage donnerait des résultats encourageants chez des vignerons du Var et de Castille-La Manche. Regrettant que « ces essais [n'aient] pas suffi à satisfaire la communauté scientifique », Marc Birebent espère inspirer des pistes de recherche en proposant une nouvelle approche de ce dépérissement.
Publié dans le Progrès Agricole et Viticole de juillet, l'article de Marc Birebent n'a pas de prétentions scientifiques, mais empiriques. « Il y en a des expériences ! » nous confie-t-il. Pour lui, résumer le dépérissement de la syrah à la piste des clones peu dépérissants n'est pas la bonne voie. D'après les observations de Marc Birebent, l'origine du dépérissement de la syrah serait multifactorielle, à commencer par « la qualité de la greffe (diamètres, continuité des tissus...) et les caractéristiques du matériel végétal (incompatibilité différée) ». Selon lui les techniques de greffe ne sont pas directement en cause, il s'agit d'avantage de leur mise en pratique. « L'effet clone est flagrant, mais il faut toujours un élément traumatisant derrière pour qu'il y ait dépérissement » commente Marc Birebent.
[Photo d'une parcelle de syrah dépérissante : Marc Birebent]