e 3 octobre, le ministre chilien de l'Agriculture Luis Mayol décrétait dans la région Libertador General Bernardo O'Higgins « l'état d'urgence pour permettre la coordination d'actions en soutien aux producteurs » touchés par la vague de gel. Le monde agricole chilien va en effet avoir besoin du soutien gouvernemental pour surmonter les pertes de récoltes annoncées dans le secteur des fruits et légumes. Touchant le Chili depuis la mi-septembre, ces gelées ont atteint des pics des 28 et 29 septembre. Le vignoble chilien a également été touché, notamment dans la vallée de Casablanca, la première région chilienne productrice de vins.
D'après Area del Vino, les cépages les plus précoces (chardonnay, pinot noir...) ont été touchés au moment de leur débourrement et pourraient marquer une diminution notable du potentiel de production. Si le vignoble chilien est coutumier du gel printanier (la vallée de Casablanca a été touchée en 2005 et 2007), la durée et l'intensité de cet épisode sont atypiques et ont rendu caduques les moyens de protection déployés (aspersion d'eau par sprinklers, formation de buées protectrices, brassage d'air par passages d’hélicoptères...). Sur le marché mondial, les vins chiliens sont principalement échangés en vrac (l'Espagne a multiplié par vingt ses importations sur le premier semestre 2013).
[Photo : vignoble de la vallée de Casablanca, Santa Rita]