a Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique des Régions de France (FNAB) vient de s'emparer du dossier « des pesticides dans le vin » publié dans le dernier numéro du magazine Que Choisir. Malgré les critiques méthodologiques (notamment celles de l'expert Marc Dubernet) et les protestations d'une grande partie de la filière vin, la FNAB dit partager le constat de l'UFC. Selon les représentants de la filière bio, les traces de perturbateurs endocriniens et de molécules cancérigènes représente un danger pour les consommateurs. Ils demandent donc « la mise en place d'une Limite Maximale de Résidus sur les vins et pas seulement sur le raisin », dispositif de contrôle qui devrait également prendre en compte « l’effet cocktail » de ces nombreuses molécules en petites concentrations.
Se basant sur la « présence de produits [phytosanitaires] interdits dans plus de 20% des vins échantillonnés », la FNAB accuse de plus un cinquième de la production de vins français de « trafics organisés et généralisés ». Faisant le constat d'un échec du plan Ecophyto 2018, la FNAB demande des contrôles accrus et des « obligations de résultat pour la filière viticole ».
Si la FNAB juge cependant que « l’étude [de Que Choisir] révèle que les vins bio sont la seule garantie sérieuse », la journaliste Florence Humbert précisait cependant que « pratiquement tous les échantillons en contiennent », des pesticides, y compris les vins bio », à des « teneurs infinitésimales et toutes inférieures aux seuils de toxicité ».