oup de gueule pour éviter une sérieuse gueule de bois, la filière viti-vinicole monte au créneau ! Au travers de Vin & Société, l'exécutif vient d'être interpellé suite à la publication de cinq mesures qui ruineraient l'image des vins français (voir le site cequivavraimentsaoulerlesfrancais.fr). Cette rumeur met le feu à une poudrière qui couve depuis des mois. Depuis le début de l'année, les professionnels du vin brûlent en effet de connaître le nouveau projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Attente fébrile, car si le Ministre de l'Agriculture dit toujours s'opposer à une taxation comportementale des vins, la position du gouvernement semble s'être infléchie... La publication estivale de rapports défendant la hausse dissuasive des prix des vins a attisé cette crainte, comme les rumeurs cette rentrée de révision fiscale pour les vins et maintenant de verrouillage de la communication des vins sur internet, ainsi que de messages hygiénistes sur les bouteilles.
En plus d'une enquête critiquable sur les résidus de pesticides dans les vins, ce mercredi était dévoilé une partie du voile sur le projet de loi de financement 2014. En Conseil des Ministres, les grands axes du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale soulignaient notamment le besoin de cohérence « avec le plan de lutte gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives ». Publié à la mi-septembre, ce rapport préconisait déjà de « diminuer l’attractivité des produits du tabac et de certaines boissons alcooliques ». A priori destiné au tabac, la volonté « d'augmenter les prix pour faire reculer la consommation » n'apaiser les craintes...
En attendant les petites précisions, la filière française du vin devrait se contenter de grandes orientations ? Pour ne pas être plus mise à l'index clamons haut et fort : ils ne taxeront pas, no taxaran !
[Photo : le président François Hollande au stand Sud de France lors du Salon de l'Agriculture 2013, par Alexandre Abellan (Vitisphere)]