are bonne nouvelle pour la filière argentine du vin, le développement de sa consommation domestique se maintient et s'élève à 5,73 millions hl sur les sept premiers mois 2013 (+4 % par rapport à l'an passé). Sur le reste du tableau de bord des opérateurs argentins du vin, les lumières sont actuellement au rouge... De janvier à juillet 2013, l'Argentine a exporté 1,67 millions d'hectolitres, accusant un repli de 21 %. Le ralentissement s'annonce difficile à compenser constate la revue Area del Vino.
Alors que le voisin chilien gagne du terrain sur le marché des vins d'entrée de gamme, l'Argentine semble être à un tournant, face à la valorisation des vins de cépages, notamment identitaires*. La nette réduction des exportations de vins sans mention de cépage ne se fait pas au profit de tous les vins de cépage. Les expéditions de vins de cabernet sauvignon et de syrah sont désormais à la peine, le merlot affiche même une baisse de 65 % de ses ventes entre 2009 et 2013. A l'inverse, le poids des vins de malbec dans les exportations argentines a doublé entre 2007 et 2011 (de 26 à 47 % des volumes). L'Institut Argentin de la Vitiviniculture (INV) souligne également le développement du Torrontés Riojano (à 3,5 % des volumes exportés), un cépage blanc dont la filière veut faire sa signature.
Face à la chute des exportations vers les marchés américains proches (Paraguay, Méxique, Pérou, Vénézuela...), la filière argentine fait également le pari du développement en Asie. Les opérateurs ciblent particulièrement la Chine, le Japon, Hong-Kong, Taïwan et Singapour, qui ne représentent aujourd'hui que 5 % des expéditions argentines.
* : tendance qui se retrouve au niveau mondial, les cépages dits internationaux (chardonnay, sauvignon blanc, merlot, syrah, cabernet sauvignon et pinot noir) étant en repli selon de récents chiffres de FranceAgriMer (cliquer ici pour y accéder).
[Illustration : Cep de malbec, Wines of Argentina]