urant le mois d'août, Vitisphere proposait à ses lecteurs de partager leurs expériences et vision du bouchage des vins. Une soixantaine de professionnels de la filière ont bravé la torpeur de l'été pour répondre à nos question (un tiers de vignerons, un quart de consultants, 15 % de négociants...) et nous permettre de cerner les attentes et facteurs clés permettant de choisir le moyen d'obturation lors de la mise en bouteille. Le mode de bouchage étant le garant du maintien de la franchise et de la qualité du vin jusqu'au consommateur final, il n'est pas étonnant que cette question soit une préoccupation importante pour 90 % des sondés.
Si le trio liège-synthétique-capsule passionne, nos lecteurs marquent une préférence nette pour le liège naturel (55 %). Pour justifier ce traditionalisme, ils évoquent principalement l'image de cet obturateur classique (le « bouchage le plus noble », « le plus dans l'esprit qualitatif »...), mais certains avancent également des raisons technologiques, dès lors qu'il y a « maîtrise des risques de déviations organoleptiques ». Le liège aggloméré vient ensuite (avec 15 %), suivi par le bouchon plastique (14 %). La capsule à vis est à peine moins populaire (11 %), mais ses défenseurs font état d'une technicité plus marquée (« adaptation du joint au type de vin »,...). Si leur utilisation reste mineure (6 %), les modes alternatifs de bouchage déclenche la ferveur chez leurs utilisateurs. C'est notamment le cas d'un sondé hispanique qui déclare que « le bouchon de verre (cristal) est le meilleur, imperméable, propre et inodore ».
Au delà du type même de bouchage, les sondés déclaraient être sensibles à la qualité, au rapport qualité/prix et à la traçabilité des bouchons lors d'une commande à un fournisseur. Plus de la moitié de ces sondés estime avoir suffisamment d'informations sur les aspects techniques (force d'extraction...), ils sont également 70 % à être assez informés sur les risques techniques (goût de bouchon...). Mais plus de la la moitié estiment ne pas être assez informés sur les aspects environnementaux, alors que les ¾ sont sensibles aux études et informations données par les fournisseurs. Certains doutent des arguments commerciaux axés sur le développement durable, jugeant « difficile de savoir quelle est l'empreinte carbone de tel ou tel procédé ». Plus anecdotique, 60 % des sondés estiment que ce serait une bonne idée d'afficher dans les linéaires le mode de bouchage aux consommateurs.
La rédaction de Vitisphere remercie l'ensemble des professionnels ayant participé au sondage.
[Illustration : détail d'une campagne publicitaire Amorim]