a dernière vente aux enchères de Nederburg a été marquée par une ferveur et des records inattendus : le cours du litre vendu a bondi de 91 %. D'après le commissaire priseur Dalene Steyn, cette augmentation du prix moyen est « le résultat direct d'une offre plus réduite en volume », soutenue par « des acheteurs clairement informés sur ce qu'ils voulaient acheter et prêts à rentrer en compétition pour renchérir sur les lots ». Comme le rapporte la revue Decanter, les esprits ont surtout été marqués par la présence et le dynamisme des acheteurs africains. La société nigériane Next International a fait l'événement avec l'achat record de trois bouteilles de cabernet sauvignon du domaine Zoonebloem (Stellenbosch) millésimées 1973 pour 22 000 rands*. Des acheteurs kényans (photo) et même des Emirats Arabes Unis étaient également très actifs.
Ce coup d'éclat achève de placer le Nigéria sur la liste des marchés au potentiel émergent (pour en savoir plus, cliquer ici). Les groupes de vins et spiritueux misent désormais sur le développement des classes moyennes en Afrique. Le Nigéria et le Gabon se placent parmi les marchés intéressant pour les champagnes, tandis que Distell (premier groupe de vins et spiritueux sud-africains) annonce déjà que ses exportations sont portés par les marchés sub-sahariens.
* : soit 1 700 euros, le prix de vente moyen durant la vente aux enchères étant de 27 euros le litre.
[Illustration : acheteurs kényans lors de la vente aux enchères 2013 de Nederburg, Nederburg Auction]