n incluant les vins pour eaux-de-vie, les Charentes produiraient 8,8 millions d'hectolitres de vins en 2013 selon les dernières estimations de l'Agreste. Avec ce potentiel de récolte, le vignoble charentais verrait sa production augmenter de 6 % par rapport à 2012 (et de 15 % par rapport à la moyenne quinquennale). Le service des statistiques du Ministère de l'Agriculture estime à 7 à 10 jours le retard de végétation. D'après les premiers relevés de maturité de la station viticole du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), les vendanges 2013 ne devraient pas débuter avant le 7 octobre dans le vignoble charentais, soit un « retard conséquent de deux semaines sur la moyenne décennale » par un printemps aussi humide que frais, qui a rendu difficile la floraison et causé des phénomènes de coulure et de millerandage.
Le poids des grappes étant inférieur à la normale (222 grammes, contre 249 sur la moyenne décennale), le rendement moyen est estimé à 100-110 hectolitres par hectare, « avec de fortes disparités entre parcelles » souligne le BNIC. L'Agreste ajoute que « ce potentiel pourrait être révisé encore à la baisse avec des vendanges tardives exposées à un plus grand risque de botrytis ». Le BNIC est peu alarmé par les foyers de mildiou et d'oïdium, mais alerte sur les nombreuses perforations de tordeuses de la grappe, qui constituent « un facteur de risque de dégradation de l’état sanitaire des grappes ». La pression des maladies du bois reste importante (bien que moins élevée qu'en 2012 pour l'instant), « la nuisibilité cumulée des maladies du bois (esca et eutypiose) atteint presque 20 % du potentiel de rendement du vignoble ».
Cliquer ici pour accéder au rapport complet des maturations 2013 par le BNIC.
[Photo de vendanges mécaniques en Cognac : Encyclopédie du Cognac, BNIC]