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Etiquettage : Les producteurs de moûts concentrés réclament la mention « sucre ajouté » sur les vins chaptalisés
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Etiquettage : Les producteurs de moûts concentrés réclament la mention « sucre ajouté » sur les vins chaptalisés

Par Michèle TREVOUX Le 22 août 2013
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Etiquettage : Les producteurs de moûts concentrés réclament la mention « sucre ajouté » sur les vins chaptalisés
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ust (1), lobbying européen  des producteurs de moûts et jus de raisins, demande une révision de la réglementation européenne de l’étiquetage, obligeant les producteurs à mentionner «sucre ajouté» ou bien «saccharose ajouté » sur l’étiquette des vins chaptalisés. Dans une lettre adressée fin juillet à Jesus Zorilla, chef de l’unité vin à la Commission européenne, l’association pointe la distorsion de concurrence entre les pays comme la France ou l’Allemagne où la chaptalisation est autorisée et l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal où seul l’enrichissement par moûts concentrés est autorisée. « Lors de la réforme de l’OCM de 2008, il était prévu de mettre fin aux aides à l’enrichissement aux moûts concentrés, mais également d’interdire la chaptalisation. Seul le premier de ces engagements a été tenu », rappelle dans cette lettre Marco Bertagni, président de Must. « La perspective de voir le Languedoc recourir cette année à la chaptalisation a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, confie Marco Bertagni. Il y a une réelle distorsion de concurrence entre la France et les pays comme l’Espagne ou l’Italie, sachant que le sucre est trois fois moins cher que le moût concentré ». Must met également en avant la nécessité d’une transparence vis-à-vis du consommateur : « Les institutions de l’UE font de la transparence de l’information à destination des consommateurs une priorité, or le vin est le seul jus de fruit pour lequel l’addition de sucre est autorisée, qui plus est à l’insu du consommateur. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’enrichissement du vin concerne 50 millions d’hectolitres en Europe (20 millions en Italie, 20 millions en France, 10 millions en Allemagne). Un tiers de la production européenne est enrichi pour une grande partie par l’adjonction de saccharose, sans que les consommateurs en soient informés ! », souligne le lobbying.

La production de moûts concentrés a chuté de 1,2 million d’hl l’an dernier, première année de suppression des aides.  Elle a chuté de 4,5 millions d’hl en 2011-2012 à 3,3 millions d’hl lors de la dernière campagne.

 

(1)    Must regroupe les principaux producteurs européens de moûts concentrés et moûts concentrés rectifiés, parmi lesquels FederMosti pour l’Italie, AEMZU pour l’Espagne, Grap’Sud pour la France, Evoiki pour la Grèce. Il représente 80% de la production européenne. 

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Tous les commentaires (5)
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Herv? Lalau Le 24 août 2013 à 00:44:44
Vous avez raison, M. Craoux, la chaptalisation n'est qu'un des aspects, nous sommes bien d'accord...
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craoux Le 23 août 2013 à 18:08:51
M.Lalau, je crois bien que le "terroir" est une notion qui n'intéresse plus vraiment même l'INAO. Mon propos n'est pas cynique : pour s'en convaincre, il suffit de se tartinner les CDC AOP viti pour découvrir que "expression du terroir" et "typicité" sont deux valeurs qui n'ont pas cours. Il n'est pas prévu de gérer ces critères. A se demander d'ailleurs pourquoi il est prévu de réaliser des contrôles organoleptiques aléatoires sur les AOP (en cas de vente ou d'embouteillage). Si vous considérez qu'il faut ostraciser le saccharose because la noble cause du "terroir", à quand l'élargissement de ce regard vertueux à d'autres pratiques (pourquoi ne pas signaler sur l'étiquette que le vin n'a pas été travaillé avec les levures indigènes ? pourquoi ne pas attirer l'attention sur la "pâleur" des rosés qui n'est pas due qu'à un seul pressurage léger mais bien souvent grâce à la PVPP ou autre produit oeno aux conditions d'utilisation restrictives très peu claires ? Tout devrait, mériterait, d'être remis à plat.
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Herv? Lalau Le 23 août 2013 à 15:24:03
Une pétition pour interdire la chaptalisation des vins d'AOP? Chiche! On promet au consommateur du terroir, qu'on lui donne, qu'on ne l'édulcore pas!
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craoux Le 23 août 2013 à 12:35:30
Quelle hypocrisie ! L'information du consommateur est un mauvais alibi puisque c'est la chronique annoncée de l'effondrement du marché des MC/MCR qui préoccupe "Must" .... Sans l'aide UE, il semble évident que les producteurs (privés de "sucre") vont enfin réfléchir à la pertinence du recours systématique au MCR ... Moralité, ça panique un peu pour le chiffre d'affaire chez les élaborateurs de MC/MCR ... Pourquoi d'ailleurs amener le débat sur la thématique "étiquetage" alors qu'il serait plus logique à l'aune de l'équité au sein de l'UE de demander la fin de l'exception culturelle dont bénéficie Allemagne (solution saccharose) et France (sucrage à sec) avec le sucre. Ces guéguerres pichrocholines au sein de l'UE sont navrantes. Une réglementation qui épouse - et continue de - tous les contours des situations historiques des EM n'a pas bien de sens.
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Per Karlsson, BKWine Le 22 août 2013 à 13:01:56
Merci pour cet article. Intéressant. Le réponse semble claire, d’un point de vue de consommateur : soit on a une mention pour tout ajout de sucre (chaptalisation ou ajout de mout concentré) ou pas de tout. C’est peut être une bonne idée de faire une mention obligatoire, type « sucre ajouté pour augmenter le taux d’alcool » sur tous les vins qui ont eu un apport soit de sucre en poudre soit de mout concentré dans le mout ? Ceci m’a inspiré d’écrire un article, “The whole truth! Or just half the truth? Adding sugar to wine » : http://www.bkwine.com/debate/adding-sugar-to-wine/
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