'effervescence de la consommation anglaise de vins pétillants ne se dément pas. En 2012, 55,3 millions de bouteilles de vins effervescents ont été commercialisées dans la grande distribution anglaise, soit une hausse de 8,9 % par rapport à 2011 et de 21,3 % par rapport à 2008. Les performances italiennes sont au dessus de ces moyennes, les volumes de prosecco ayant plus de triplé entre 2008 et 2012, atteignant 12,9 millions de bouteilles en 2012 (pour un chiffre d'affaires de 88,7 millions de livres, soit +37 % par rapport à 2011).
Malgré ces croissances impressionnantes, les vins italiens restent encore derrière les vins espagnols, les leaders incontestés de la grande distribution anglaise en volume. Essentiellement grâce aux cavas catalans, l'Espagne y a en effet expédié 22,6 millions de bouteilles effervescentes l'an dernier (+20,2 % par rapport à 2008), pour un chiffre d'affaires de 125,1 millions £ (+16 % par rapport à 2011). Dans les linéaires anglais, la présence hexagonale se résume aux champagnes (98,2 % des volumes français). Avec une progression annuelle de 3 %, les ventes de champagnes en grande distribution anglaise sont plus modérées que celles de ses concurrents.
Avec 12,5 millions de bouteilles de champagnes vendues en 2012, la France arrive en troisième position pour les volumes. Mais elle affiche des records de valorisation, avec le premier chiffre d'affaires de la catégorie : 225,8 millions £ (-1,4 % par rapport à 2011). Les champagnes représentent même 41 % de la valeur des vins effervescents dans ce réseau de distribution. 38,5 % des volumes de champagnes expédiés en Angleterre sont vendus en grande distribution, cette proportion étant stable depuis 2008. Pour les cavas et proseccos, cette proportion s'approche des deux tiers.
Pour le Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne, les ventes de champagnes sont en phase de « stabilisation de la croissance, après une année 2010 exceptionnelle, en grande partie due à une forte activité promotionnelle. » Après une année 2011 difficile, 2012 marquerait un retour à la valorisation, malgré des perspectives économiques moroses. Les maisons de Chamapagne constatent ainsi un recul de la part des ventes sous promotion (de 64 % en 2008 à 57 % en 2012). Et si les marques de distributeurs connaissent une évolution inverse (de 28 à 52 %), elles perdent des parts de marché en volume.
[Source : Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne]