ace au constat alarmant de la dernière enquête conduite par la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL), l'Institut Français de la Vigne et du Vin vient d'ouvrir un « outil collectif d’échanges et de diffusion des connaissances techniques, économiques et scientifiques sur les maladies du bois ». Cette plate-forme en ligne permet de faire le point sur l'état de la recherche sur les maladies du bois (Esca, BDA, dépérissement...), mais également de donner aux viticulteurs une tribune pour partager leurs expériences.
Parmi les premiers témoignages on peu lire celui de Philippe Boucard (vigneron à Ingrandes-de-Touraine) qui « en 10 ans, a du renouveler 30 % des vignes » de cabernet franc « un cépage assez sensible à l'esca », et tire la sonnette d'alarme : « le terme Vieilles Vignes ne signifiera bientôt plus rien ! ». Vigneron à Gaillac, Jean-François Roussillon s'est aperçu que « c’est dans les endroits les plus secs que les maladies du bois touchent le plus mon vignoble ». Il a donc adapté son mode de conduite en « replantant des vignes avec le goute à goutte », mais il annonce n'avoir « pas assez de recul pour voir si ce mode de conduite va être plus efficace pour lutter contre les maladies du bois ».
Lors de leur dernier Congrès décentralisé, les Vignerons Indépendants de France espéraient que la nouvelle Politique Agricole Commune permette d'utiliser une partie de l'enveloppe OCM vin destinée à la restructuration du vignoble pour les maladies du bois (pour en savoir plus, cliquer ici).
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[Photo : nécrose de Pied Noir, IFV]