’est une nouvelle dont les producteurs français se seraient bien passé : les caves espagnoles, dont on croyait les stocks à zéro, disposent encore de volumes conséquents qui pourraient bien déstabiliser le marché vrac. La récolte 2012 a été très faible en Espagne et dès la fin de l’année 2012, les Espagnols annonçaient que la totalité des volumes étaient réservés. Cette pénurie avait fait flamber le prix des vins sans IG espagnols dont le cours avait bondi de 35 à 50 €/hl. Cette envolée des cours, conjuguées à la faible récolte en France, avait impacté les prix des VSIG français : alors qu’en début de campagne, ils s’échangeaient à 52 €/hl, sur le mois de mars, ce prix moyen a atteint 66,5 €/hl avant de s’effriter au cours des derniers mois.
Cette soudaine disponibilité de volumes en Espagne pourrait donc entacher cette fin de campagne, en accentuant la baisse. Sur Vinexpo, certaines caves espagnoles faisaient de la retape, proposant aux grands opérateurs français des VSIG à 35 €/hl. Ces offres à prix cassé risquent de déstabiliser le marché, certains opérateurs pouvant être tentés de dénoncer certains contrats conclus au prix fort et de remplacer ces volumes par des vins espagnols. « Nous sommes dans un marché mondial, le mécanisme du marché du vrac devient de plus en plus compliqué », commente Daniel Murphy, courtier international.