e temps de 5 jours, le Parc Expo de Bordeaux aurait accueilli 2 400 exposants et 48 800 visiteurs selon les premières estimations de Vinexpo. Par rapport à l'édition de 2011, le nombre d'exposants reste inchangé, tandis que la fréquentation aurait légèrement augmentée (+1,6 %). « Le nombre et la qualité des échanges, l'effervescence dans les halls et les commandes initiées... Vinexpo signe le redécollage de la filière » pour Robert Beynat (directeur général de Vinexpo). Si les bilans officiels sont positifs, les échos des visiteurs et exposants laissent plutôt croire que, comme la London Wine Fair, le salon Vinexpo a du mal à passer le cap de la trentaine.
Car dans les allées, le ressenti principal était celui d'un visitorat en baisse. Certains prévoyaient une baisse de 15 % de la fréquentation, en témoignait pour eux la suspecte facilité à se déplacer dans les allées. De nombreuses critiques ont été remontées à l'organisation : soucis d'accès, problèmes de mise en place (stands, verres...), infrastructures vieillissantes... Ces reproches sont nourris par les comparaisons, de plus en plus favorables, à Prowein. Le salon de Düsseldorf serait en passe d'être sacré salon des affaires pour son professionnalisme, tandis que Vinexpo deviendrait un salon de fêtes entre professionnels. L'absence de maisons emblématiques (M. Chapoutier, Champagnes Roederer...) a marqué les esprits, les exposants déjà présents à Prowein envisageant de réduire la voilure à Vinexpo.
La stratégie d'essaimage de salons Vinexpo en Asie n'est pas pour rassurer les exposants (en plus de Hong Kong, des salons vont être lancés à Pékin et Tokyo). Certains y voient un aveu que les visiteurs ne viennent plus à Vinexpo et que Vinexpo doit désormais venir à leur rencontre. D'autres y trouvent une adaptation à la morosité de la crise et préconisent de soutenir le premier salon français des vins et spiritueux.