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a Fédération Nationale des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural vient de dévoiler son analyse annuelle du marché immobilier rural de 2012. Cette présentation traditionnelle était cette année marquée par la mise en ligne d'un nouveau service : le site « le-prix-des-terres.fr » qui permet d'accéder via internet au détail des prix agricoles enregistrés.
Cet outil met en exergue une évolution à double vitesse des prix du foncier viticole. Si le prix moyen des vignes d'appellation a bondi en 2012 à 131 700 €/ha (+12 % par rapport à 2011), celui du vignoble hors AOP atteignait 11 900 € /ha (+4 %). Sur le long terme, il apparaît que le cours des vignes AOP a augmenté de 123 % par rapport à 1991 (en euros constants), tandis que le vignoble hors AOP s'effritait de -23 %. Et même au sein des appellations, la hausse du prix moyen du foncier viticole n'est pas répartie équitablement, se focalisant sur les crus prestigieux tandis que « le marché des vins courants reste atone ».
Pour les vignobles de Champagne, 2012 aura permis d'établir un nouveau record. Le prix moyen d'une vigne AOP de Champagne a dépassé le million d'euros, s'élevant à 1 088 700 € /ha (+19,6 % par rapport à 2011, +330 % par rapport à 1991). Dans le département de la Marne, le plus haut prix enregistré était de 1,78 millions € /ha dans la Côte des Blancs. Cette impulsion champenoise a été soutenu par le dynamisme des vignes de Cognac. Le prix moyen d'une vigne à eaux-de-vie AOP s'y élevait à 35 300 €/ha (+10,6 % par rapport 2011). En Charente, l'hectare de Fins Bois s'est élevé jusqu'au prix maximum de 49 000 €/ha.
Des prix bien sages comparés aux records bourguignons : 9 millions d'euros au maximum l'hectare de grand cru bourguignon (le prix moyen étant de 3,8 millions en 2012, +1,2 % par rapport à 2011). Pour comparaison, le prix moyen en appellation régionale de la Côte d'Or était de 32 000 €/ha. Dans le bassin Bordeaux-Aquitaine, le prix de la vigne AOP a atteint 82 000 €/ha (+1,6 % par rapport 2011). Ce qui confirme la croissance amorcée depuis 2006, mais cache surtout l'augmentation importante des prix culminants. Si l'hectare de Haut-Médoc reste ainsi à un prix moyen de 70 000 euros, le prix de la transaction la plus élevée a pour la première fois atteint les 100 000 €/ha. De même le prix moyen en Saint-Emilion est toujours de 200 000 €/ha, mais le prix maximal a pour la première fois dépassé le million d'euros (à 1 100 000 €/ha).
Pour le reste des bassins viticoles, on note une hausse globale du prix du vignoble AOP, en Corse à 17 500 €/ha (+9 %), en Alsace à 139 900 €/ha (+4 %), dans le Sud-Ouest 13 500 €/ha (+4 %) et en Val de Loire 27 700 €/ha (+1 %). Les prix restent stables en vallée du Rhône et Provence (37 500 €/ha) et dans l'ensemble Bourgogne-Beaujolais (135 500 €/ha). En Languedoc-Roussillon, le prix moyen de la vigne est par contre descendu à 11 800 €/ha d'AOP en 2012 (-3,3 % par rapport à 2011, mais stable par rapport à 1991), tandis que la vigne non AOP affiche un prix plus élevé avec 12 300 €/ha (+7 % par rapport à 2011, mais -23 % depuis 1991).
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