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Surdosage des phytosanitaires : 40 % des domaines viticoles seraient concernés
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Surdosage des phytosanitaires : 40 % des domaines viticoles seraient concernés

Par Alexandre Abellan Le 27 mai 2013
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Surdosage des phytosanitaires : 40 % des domaines viticoles seraient concernés
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epuis le Grenelle Environnement, la réduction des intrants phtytosanitaires a officiellement tout de la grande cause nationale. Le rapport EcoPhyto de Jean-Pierre Butault (INRA Versailles) donnait comme objectif à la viticulture de réduire de 37 % l'usage de produits phytosanitaires. « Un objectif d'autant plus ambitieux qu'actuellement la réduction est nulle » commentait Geoffroy Enjolras (maître de conférence à l'universite d'Aix en Provence). Lors de la sixième journée scientifique de la vigne et du vin de Montpellier SupAgro, il ajoutait « qu'il n'était un secret pour personnne que les objectifs d'Ecophyto 2018 ne seront pas atteints ».

Cependant les résultats de l'étude « entre dose homologuée et dose réellement appliquée » qu'il présentait laissait envisager une réduction de l'usage de phytosanitaires par le simple respect des prescriptions. Dans le cadre du projet Précovision, Geoffroy Enjolras a basé son étude sur des appariements entre diverses bases de données (recensement agricole, pratiques culturales, données météorologiques, e-phy...) permettant le suivi de 106 exploitations viticoles françaises, représentatives du vignoble français en taille et typologie de production.

D'après cette étude, 40 % des exploitations pratiquent le surdosage (dose appliquée supérieure à celle homologuée). Pour le quart de ces exploitations, il s'agit même d'une surdosage important. Ces exploitations sont généralement plus petites (en taille et en chiffre d'affaires), moins spécialisées en viticulture, plus utilisatrices en main d'œuvre et sont plus exposées aux aléas climatiques. De manière logique, les variations de températures sont en effet un facteur clé pour expliquer un management du risque menant au surdosage.

« Les facteurs clefs du surdosage correspondent à des variables financières, aux conditions climatiques et à la perception des exploitants » conclue Geoffroy Enjolras, qui ajoute que « le surdosage relève d'une volonté de maximiser le profit de l'agriculteur ». D'après l'étude, un autre élèment important, influant positivement sur le surdosage, est l'âge du matériel de pulvérisation. Il apparaît également que les exploitations où il y a surdosage consignent moins leurs pratiques phytosanitaires et « apparaissent moins attentives aux conditions d'utilisation des produits ». Mais ces entreprises sont également moins endettées et plus rentables, notamment grâce à une meilleure productivité.

 

 

[Illustration : affiche du « véritable destructeur universel », Charles Lévy (BnF)]

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Tous les commentaires (3)
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procyanidine Le 04 juin 2013 à 08:23:23
Juste une témoignage concernant la diminution drastique des intrants qui a été obtenu par le Domaine de Vens-le-Haut, DVH depuis 3 années consécutives. L'indice de fréquence des traitements, IFT (mesure de la dose annuelle et la toxicité des différents intrants) variait entre zéro et 3.47 alors que la moyenne de la Région Rhône-Alpes est de 17.8! Le DVH fait partie du réseau FERME 73-74 du dispositif DEPHY Ecophyto 2018. Vous pouvez trouver sur leur site internet les détails de leur protocole de traitement:http://www.domainedevens.com/DVH/2013/01/10/nos-traitements-phytosanitaires-bio-en-2012/
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B.LEVRAULT Le 02 juin 2013 à 21:21:17
Bonsoir,vous vous voilez la face tant que les plans phyto seront mis en place par les technico-!!!-commercial relais des grandes firmes internationales vous ne réduirez les intrants. Messieurs les décideurs,les chercheurs,les politiques venez nous présenter sur le terrain votre strategie,et donnez nous les moyens de réduire de 25 % le dosage des phyto cele sera un bon début!!! a suivre
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@ Le 01 juin 2013 à 15:07:36
Je suis toujours surpris de voir reprendre, même par des ministres, des propositions comme "réduire de X % l'usage de produits phytosanitaires", sans autre précision sur le type de réduction visée. Est-ce la fréquence, le tonnage brut, celui des matières actives, et dans ce cas sont-elles toutes équivalentes ? Est-ce le coût ? Le dogmatisme et l'incantation ne sont jamais loin.
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