epuis l'apparition de la flavescence dorée dans le vignoble français, il semble que ce phytoplasme ait un faible pour les vignes productrices d'eaux-de-vie. Pour la première fois repérée en Armagnac en 1955, la flavescence dorée s'est en effet installée dans le Cognac. Entre 1998 et 2012, 93 hectares de vignes ont été arrachées en Charentes selon les Chambres d'Agriculture. Afin d'endiguer la maladie, un Périmètre de Lutte Obligatoire a été mis en place sur les communes et vient dêtre révisé, à la hausse.
A la fin mars 2013, les préfètes Marie Poive-Montmasson (Charente) et Béatrice Abollivier (Charente-Maritime) ont signé les nouveaux arrêtés de lutte contre la flavescence dorée. En 2013, le PLO s'est étendu à 281 communes (+6 % par rapport à 2012), ce qui représente 54 544 ha (+7 %). Sur cette zone, deux à trois traitements annuels sont obligatoires pour lutter contre le vecteur de la maladie (la cicadelle Scaphoideus titanus). Pour l'ensemble des deux départements viticoles, « tous les propriétaires, les exploitants ou détenteurs de vigne (de cuve, de table ou ornementale) doivent prospecter dans toutes leurs parcelles afin de vérifier la présence ou l’absence de symptômes de la maladie ». Les résultats de ces inspections doivent ensuite être communiqués à la DRAAF et à la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles. Les ceps infectés doivent être déclarés (avant le 20 septembre 2013) et arrachés (avant le 31 mars 2014). L'incitation à la prospection est au cœur du programme Stop Flavescence (pour en savoir plus, cliquer ici).
Coordination Rurale rapporte qu'à partir de 2014 un arrêté national rendra obligatoire la prospection du vignoble pour la flavescence dorée. Le syndicat ajoute qu'en Charentes, la prospection devra prochainement « être faite par un tiers (organisme à vocation sanitaire) et sous le contrôle du FREDON », sur l'intégralité du PLO.
[Photo de la cicadelle de la flavescence dorée : Syngenta]