n cap symbolique a été passé en 2012 : la consommation suisse de vins domestiques est passée pour la première fois en dessous du million d'hectolitres. 970 000 hl de vins suisses ont été consommés dans la Confédération, l'an dernier. Soit une diminution de 3,5 % par rapport à 2011, alors que l'érosion globale de la consommation est de -2,2 % tous vins confondus. En regard, la consommation de vins importés n'a diminué « que » de 1,5 % (à 1,7 millions hl).
Globalement, la part de marché des vins suisses sur leur marché domestique a peu évolué, à 36,5 % des volumes (-0,5 %). Les vins helvétiques consolident leur poids sur le segment des vins blancs (55,6 %), mais représentent à peine plus du quart des ventes de vins rouges (27,6 %). Dominé à 68 % par les vins rouges, le marché de consommation suisse a d'ailleurs vu une baisse plus marquée pour les vins blancs (-2,8 %) que ceux rouges (-1,9 %).
Si les 14 920 hectares du vignoble suisse n'ont produit que 1 million hl en 2012 (-10,4 % par rapport à 2011), la filière est inquiète par la pesée de ses stocks alors que la consommation domestique ne cesse de se replier et que les exportations restent moroses. La Confédération des Vins Vaudois notait une augmentation des stocks de 2,2 % pour les vins blancs et de 1 % pour les les rouges. En décembre dernier, le président de la Fédération Suisse des Vignerons, Laurent Favre, résumait l'attente de la filière helvétique : « on a besoin que les Suisses boivent suisse ». Gagnant en force, ces tensions remettent notamment en cause le contingent tarifaire d'importation de vins (pour en savoir plus sur la demande de révision des contigents, cliquer ici).
Pour en savoir plus sur les importations suisses de vins en 2012, cliquer ici.
[Illustration : détail d'une publicité pour les couteaux suisses Victorinox]