Vous allez être surpris » martèle la toute nouvelle campagne de communication de l’appellation Costières de Nîmes. Une campagne effectivement détonante puisqu’elle met en avant un crocodile, emblème de l’appellation, nageant dans …. un verre de vin rouge. « En sortant des codes traditionnels du monde du vin, nous souhaitons interpeler le consommateur et faire comprendre que notre appellation est en plein renouveau », explique Bernard Anjelras, le président de l’appellation.
A cheval entre Languedoc et Vallée du Rhône, les Costières de Nîmes ont fait le choix, en 1989, de se rapprocher d’Inter-Rhône plutôt que du CIVL. Un choix que l’AOP conforte aujourd’hui en incluant la mention Vignoble de la Vallée du Rhône dans toute sa communication. L’AOP gardoise a également décidé de se démarquer en mettant en avant sa démarche environnementale. « Nous avons engagé cette démarche depuis 7 ans. Nous avons tenté d’inscrire notre charte paysagère et environnementale dans notre cahier des charges, mais la Commission européenne s’y est opposée au motif que cette charte n’avait pas d’influence directe sur le produit. Ce que nous contestons bien sûr ». En appellation Costières de Nîmes (4 500 ha), 20% du vignoble est cultivé en bio, 60% des vignes sont enherbées et des semis de fleurs au milieu des vignes ont été réalisés sur 50 ha.
Une rencontre est prévue la semaine prochaine au Ministère. Les Costières de Nîmes vont y défendre le projet de devenir appellation pilote dans le cadre de la loi d’avenir agricole en préparation au Ministère. L’idée serait de mettre en pratique dès aujourd’hui une série de mesures agro-environnementales positionnant ainsi l’appellation comme une région-test pour cette loi d’avenir. Parmi les mesures envisagées figurent l’interdiction du désherbage chimique dans le rang et l’interdiction du paillage plastique.
Les Costières de Nîmes ont produit 180 000 hl en 2012 : 60% en rouge, 40% en rosé et 10% en blanc. La production est très équitablement répartie entre caves particulières et caves coopératives.