es 18 et 19 mars derniers, le conseil des Ministres de l'Agriculture se réunissait à Bruxelles afin de prendre une position commune sur la réforme de la Politique Agricole Commune (2014-2018). Ces discussions politiques ont abouti à un compromis, avec valeur de mandat de négociation pour le Conseil des Ministres lors des futures tractations avec le Parlement Européen. Dans un communiqué, le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, est revenu sur le cas particulier de l'Organisation Commune du Marche vitivinicole (OCM vin). Il s'est félicité d'avoir « obtenu gain de cause » avec le « maintien d’un outil de régulation du potentiel de production pour la vigne, dans les conditions qu’il a souhaitées ». Ce système serait notamment en vigueur à partir de 2019. Le système actuel étant ainsi rallongé jusqu'en 2018, alors qu'il devait expirer fin 2015.
Pour le reste, ce nouveau système de droits de plantation se base sur les conclusions du Groupe à Haut Niveau de la Commission Européenne. Ce projet n'est pas assez « ambitieux » pour la Confédération Nationale des producteurs de vins d'Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) et la Fédération Européenne des Vins d’Origine (EFOW). Satisfaites de la prolongation temporaire du système actuel, elles s'alarment « que la durée du nouveau dispositif soit seulement de 6 ans », de nombreux représentants de la filière craignant une phase de transition avant une libéralisation pure et simple. Le Conseil des Ministres a également indiqué que le plafond annuel de plantations nouvelles pourrait être fixé à 1 %. La CNAOC et EFOW propose un curseur à 0,5 %. Ces organisations attendent désormais l'ouverture des négociations du trilogue. Une semaine auparavant, le Parlement Européen a pris une position forte pour l'OCM vin, demandant un maintien du système actuel jusqu'en 2030.
[Illustration : détail d'un amplificateur Marshall, Wikipedia]