Les vins bio perdent leur image hippie » s'enthousiasmait récemment le Malborough Express. La viticulture biologique néo-zélandaise n'est plus en effet une filière de niche, mais un courant désormais important. L'Association Aotearoa Bio Néo-Zélandais révèle qu'entre 2008 et 2012, le vignoble bio néo-zélandais a vu sa superficie quadrupler, passant de 600 à 2 500 hectares (soit moins de 8 % du vignoble kiwi total). En 2012, 150 d'entreprises adhéraient officiellement à la démarche bio (Organics Winegrower New Zealand). La demande sur les marchés domestiques et export (notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Australie) reste soutenue pour le bio, tout en permettant des meilleurs cours que les vins conventionnels.
Cette conjoncture pose un nouvel enjeu à ce secteur. Pour Aoetearoa, il faut « appuyer la consommation auprès des consommateurs pour leur expliquer ce qu'est le bio et veiller à ce que la terminologie bio ne soit pas commercialement détournée ». Cette demande d'encadrement de l'étiquetage a notamment été reprise par le parti écologiste de Nouvelle-Zélande. Les vignerons de Nouvelle-Zélande (NZW) ont pour objectif de convertir 20 % du vignoble de l'archipel en 2020.
[Illustration : Milton Vineyards, NZW]