es récents blocages aux douanes chinoises de vins et spiritueux étaient justifiés par de fortes teneurs en phtalates (pour en savoir plus cliquer ici) et en manganèse (plus de 2 mg/l). Mais pour Marc Dubernet (laboratoires Dubernet), les deux cas doivent être bien distingués : la contamination pour les phtalates (vinfications et transport) et « l'effet terroir pour le manganèse. Il ne s'agit pas d'ajout ou de fraude, mais d'une expression de sols acides et schisteux, transmise par la vigne aux raisins et donc aux vins. »
Si les phtalates sont considérés par la réglementation européennes comme des composés dangereux pour la reproduction (voir le réglement européen n°143 2011), le manganèse est un oligo-élément que l'on retrouve dans les eaux minérales. « L'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin n'a jamais fixé de limite à cette molécule dans les vins, car elle n'est pas considérée comme toxique » ajoute Marc Dubernet. « La réglementation chinoise limitant les quantités de manganèse est liée à une fraude taïwanaise, du permanganate de potassiume ayant été ajouté à des boissons alcoolisées destinées à la Chine à la fin de l'année dernière ».
La problématique du manganèse sera à l'ordre du jour de la sous-commission « méthode d'analyse » de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Pour en savoir plus, cliquer ici. En déplacement le 8 mars dernier en Charente, la ministre du Commerce Extérieur Nicole Bricq s'est voulue rassurante au sujet des phtalates en Chine. L'AFP rapport qu'elle a déclaré que « la situation était en voie de normalisation, nos containers sont dédouanés ».