es cinq dernières campagnes, les vins en vrac rosés d'appellation Provence* avaient connu une hausse aussi lente que progressive de leurs cours : de 130 à 140 euros par hectolitre. Une évolution « favorable à la pérennité des marchés » selon le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) lors de ses dernières journées rosées. Pour le millésime 2012, la hausse des cours est bien plus nette : +16 % sur le premier semestre de la campagne 2012-2013. A la fin janvier 2013, le rosé d'appellation provençale se négociait en moyenne 162,9 €/hL.
A l'origine de cette tendance se trouve le contexte mondial des faibles vendanges 2012, alors que la consommation de vins rosés ne cesse de croître (représentant le tiers de la consommation française). Au premier janvier 2013, les stocks de rosés en Provence était au niveau le plus bas de ces cinq dernières années, avec une disponibilité à la commercialisation de 1,1 millions hl (-8 % par rapport à l'an passé).
Pour le CIVP, la hausse du cours du vrac ne devrait pas pour autant conduire à une hausse des revenus des vignerons provençaux. La diminution de 10 % de la récolte provençale réduisant les gains. Le vrac est un marché important pour les rosés de Provence, représentant en moyenne 60 % des premières mises en marché.
* : trois AOC sont concernées, les Côtes de Provence, Coteaux d’Aix-en-Provence et Coteaux Varois.
[Illustration : évolution des cours du vrac des AOC rosés Provence en €/hL, de la campgne 2001-2002 à la fin janvier 2013]