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Phtalates dans le vin : une interprétation chinoise discutable de la réglementation européenne
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Phtalates dans le vin : une interprétation chinoise discutable de la réglementation européenne

Par Alexandre Abellan Le 08 mars 2013
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Phtalates dans le vin : une interprétation chinoise discutable de la réglementation européenne
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u 11 au 13 mars prochains, la réunion ordinaire de la sous-commission des méthodes d'analyse de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) se penchera avec une attention inhabituelle sur le cas d'un contaminant : les phtalates. Les sévères dispositions douanières de la Chine au sujet de la contamination des vins et spiritueux (pour en savoir plus, cliquer ici) ont en effet rendu ce dossier urgent. Oenologue des laboratoires Dubernet, Marc Dubernet estime que la « problématique des phtalates est loin d'être franco-française. L'enjeu de cette réunion va être de dégager une position commune aux pays producteurs. »

Cette réunion sera également l'occasion de revenir sur la réglementation européenne en la matière. En vigueur depuis le premier janvier 2013, le règlement n°10/2011 fixe des limites, mais uniquement pour « les matériaux et objets en matière plastique destinées à entrer en contact avec des denrées alimentaires ». Ainsi la limite de migration spécifique du dibutyl phthalate (DPB) ne doit-elle pas dépasser 0,3 mg/kg de la masse du produit final, le benzyl butyl phthalate (BBP) étant limité à 30 mg/kg et le i-(2-ethylhexyl) phthalate (DEHP) à 1,5 mg/kg. « Attention, ces seuils ne définissent que la composition des contenants alimentaires en plastique » précise Marc Dubernet. « Ce ne sont en aucun cas des concentrations limites applicables aux vins et autres liquides alimentaires. Contrairement à l'interprétation, très élargie, des autorités chinoises ! »

Aujourd'hui, la réglementation européenne ne définit donc pas de limite acceptable pour les phtalates dans les vins. Un vide que l'OIV pourrait combler, afin de répondre à une filière en pleine expectative. Stéphanie Prabonnaud (œnologue conseil chez Natoli & Co) constate en effet que « des clients nous demandent maintenant des analyses préventives des phtalates dans leurs vins. Par spectrométrie de masse en phase gazeuse nous pouvons déterminer les concentrations de phtalates présents, mais comment les interpréter sans référence ni seuil ? »

La mise en place d'une concentration maximale de phtalates pour les vins et spiritueux remettrait surement en cause les technologies actuelles de vinifications et de transport. La contamination par les phtalates étant multi-factorielle, une telle remise en cause toucherait l'ensemble de la cave, du matériel oenologique (pompes, tuyaux souples...) aux cuves mêmes.

 

 

[Illustration : logo des Douanes Chinoises, 中國海關]

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Tous les commentaires (4)
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La R?daction Le 26 avril 2013 à 09:16:22
Bonjour Jean-Denis, En effet il semble que certains bouchons synthétiques soient à l'origine de tels relargages. Des recherches sont en cours sur le sujet et nous vous tiendrons très prochainement au courant de leurs résultats. Vous souhaitant une bonne visite de nos sites.
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Jean-Denis Le 25 avril 2013 à 17:59:11
Bonjour, les bouchons synthétiques sont ils concernés et peuvent-ils relarguer des phtalates aussi ?
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Gerbier Philippe Le 24 avril 2013 à 14:03:26
Merci pour ce recadrage, Monsieur Chatonnet. Souhaitant que la précision des limites admissibles dans les vins, et par extension dans les aliments soit officiellement publiée, sur des bases réalistes et significatives sur le plan sanitaire.... Cdlt PG
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Pascal CHATONNET Le 15 mars 2013 à 16:31:41
Désolé mais je pense que votre expert s'égare à la fois dans les textes réglementaires en vigueur et sur leurs conditions d'applications aux produits et boissons alimentaires, vins et spiritueux inclus...! La concentration en phtalates dans les matériaux en contact est une chose mais ce n'est pas le sujet des douanes chinoises. Ce qui s'applique en l'espèce pour les produits finis livrés au consommateur c'est la Limite de Migration Spécifique (LMS)!! Contrairement à ce qui est dit par M. DUBERNET, ces limites existent bien en France et en Europe et elles sont fixées molécule par molécule....En l'absence d'une réglementation particulière, ce sont donc les LMS qui sont à prendre en compte.
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