u 4 au 6 février, le parc exposition d'Angers accueillait le ving-septième Salon des Vins de Loire. Après une édition 2012 morose, les organisateurs semblent enthousiastes. Angers Expo et les interprofessions des vins de Loire et Centre-Loire (InterLoire et BIVC) estiment que « le Salon des Vins de Loire renoue avec l’affluence » et « reste le rassemblement incontournable de toute la production de la Loire ». Avec 9 000 visiteurs (+15 à 20 % par rapport à la 26ème édition), les difficultés du salon ligérien ne semblent pourtant pas s'être résorbées. Les conditions climatiques défavorables n'expliquent pas seules l'édition 2012 « en demi-teinte ». Si la vision d'un salon « qui stagne » est trop pessimiste, la crise de la trentaine n'est pas encore résolue.
La vallée de la Loire est le troisième vignoble français en superficie. C'est également la première région productrice de vins effervescents AOC hors Champagne, ainsi que le deuxième bassin de production de vins rosés AOC : deux types de vins qui ne connaissent pas la crise dans le monde et la France (pour en savoir plus, cliquer ici).
Malgré ces atouts indéniables, la filière ligérienne semble atteinte d'une forme passagère de sinistrose, notamment marquée par le délitement de l'unité interprofessionnelle. A la fin de l'année dernière, les vignerons de Montlouis annonçaient leur départ de l'interprofession, comme les vignerons de Bourgueil et des Fiefs Vendéens avant eux. Lors de la dernière assemblée générale d'Interloire, le président Jean-Martin Dutour regrettait que « ce départ intervienne au moment où l’interprofession redéfinit son organisation et sa communication pour mieux servir ses appellations ».
[Illustration : Salon des Vins de Loire]