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Vins bio : le « signe de qualité » élevé en débat par Alain Réaut et Bettane & Desseauve
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Vins bio : le « signe de qualité » élevé en débat par Alain Réaut et Bettane & Desseauve

Par Alexandre Abellan Le 05 février 2013
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Vins bio : le « signe de qualité » élevé en débat par Alain Réaut et Bettane & Desseauve
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ors du dernier salon Millesime Bio, le vigneron languedocien Virgile Joly rappelait que les vins bio répondait à « un signe de qualité strictement réglementé au niveau européen. Cela doit éviter des amalgames que l'on retrouve encore auprès des consommateurs, comme de la presse ! » Faisait initialement référence au dossier vin bio de la revue Terre de Vins, qui mélangeait des vins bio certifiés et d'autres qui ne l'étaient pas, Virgile Joly faisait également écho à une lettre ouverte du président de la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique (FNIVAB). Au même moment, Alain Réaut adressait en effet aux dégustateurs Michel Bettane et Thierry Desseauve sa réaction au numéro de Terre de Vins («100 bios ou tout comme ») et à une tribune (« le vin bio de la rédemption à l’imposture ») du duo Bettane & Desseauve.

Dans sa lettre ouverte, le vigneron champenois Alain Réaut commence par se « réjouir de [l']intérêt [de Bettane & Desseauve] pour la filière » bio, mais « relève certaines approximations ». Pour les corriger il rappelle d'abord que le vin bio est « un signe officiel de qualité, géré par l’INAO, au même titre que l’AOC, l’AOP, l’IGP (…). Ce préposé est important : on est Bio si l’on respecte le cadre réglementaire. Ou on ne l’est pas. » Alain Réaut revient ensuite sur des points réglementaires (notamment concernant la terminologie « vin naturel ») et conclut par la nécessité de ne pas opposer « bio et conventionnel, bio et biodynamistes ».

Ne donnant apparemment pas suite à la proposition « de poursuivre personnellement ces échanges, autour d’un verre de vin bio », Michel Bettane vient de publier une réponse à la lettre du président de la FNIVAB (pour la lire en intégralité, cliquer ici). Reconnaissant certaines approximations dans son texte polémique, il soutient son objectif « d'information du public, en le mettant en garde contre les innombrables petits mensonges et confusions qui entourent la mode du vin « bio » ». Dénonçant un double « hold-up sémantique », Michel Bettane va plus loin que son texte original. Il remet d'abord en cause le qualificatif « signe officiel de qualité » utilisé pour les vins bio, « qui prétend[rait] que les vins certifiés bios sont meilleurs que les autres » et établirait une confusion qualitative entre les vins bio et non bio pour les consommateurs.

Rappellant son passé de professeur agrégé de Lettres Classiques, Michel Bettane demande rhétoriquement : « peut-on faire commerce de vertu ? » L'enjeu moral est pour lui le fait que « le signe de qualité Agriculture Biologique [soit] un produit commercial » et que son nouveau règlement de vinification soit motivé par « des raisons uniquement commerciales et à la demande des réseaux de distribution ». « Ce qui risquerait « à terme de tuer l’image de marque que l’agriculture biologique a voulu créer » conclue-t-il. Nul doute que ce débat ne restera pas cantonné au microcosme d'internet. Peut-être même contribuera-t-il à l'actualisation de l'encyclopédie en ligne Wikipedia, dont l'article sur les vins biologiques est pour le moins daté et doit participer à la confusion de bien des consommateurs curieux.

 

[Illustration : photomontage de Michel Bettane]

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Tous les commentaires (2)
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vino-conso-matteur Le 13 février 2013 à 20:09:35
Le Bio ? Utopie ...! Dans son jardin peut-être , et encore...! A part une élite à l'abri du besoin qui peut vivre du bio en viticulture ? La réponse est dans le constat suivant : la plupart des vignerons bio ont le statut de négociant ! Et qu'achètent-ils ? Certainement pas des raisins ou du vin bio puisqu'ils en manquent tous! Bizarre , vous avez dit bizarre .
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Languedoc Le 09 février 2013 à 16:27:38
Le bio? Un signe de qualité? C'est un mode de production et rien d'autre... Ce n'est pas la première approximation (pour ne pas dire mensonge): Une partie des bio affirment ne pas utiliser de produits chimiques...Naturels certes, mais produits chimiques...
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