epuis le 29 janvier, l'association britanique du commerce de vin (Wine and Spirit Trade Association, WSTA) a lancé une campagne : « pourquoi les consommateurs responsables devraient-ils payer plus ? » Démontrant la forte opposition de la filière des vins et spiritueux au projet du gouvernement anglais de poser un prix minimum à la vente des boissons alcoolisées (45 ou 50 pences par unité d'alcool), ces actions souhaitent désormais insuffler une dynamique populaire à cette contestation (pétition, interpellation de députés...). D'après un récent sondage de la WSTA, ce projet de prix minimum (Minimum Unit Pricing) serait soutenu par 19 % de la population anglaise.
Déjà mise en oeuvre en Ecosse, ce dispositif enfreindrait les régles communautaires. A la fin de l'année dernière, la Commission Européenne avait mis en garde dans ce sens le premier ministre David Cameron, qui évoque ce projet depuis maintenant un an. Selon des projections de Nielsen, un prix minimum de 50 pences par unité d'alcool toucherait 65 % de 'lensemble des boissons alcoolisées vendues en Angleterre. Le prix d'une bouteille de vins à 13° d'alcool vendue 3,69 £ augmenterait alors de 32 %. Actuellement, le marché anglais des vins est en phase de repli. Il demeure cependant le deuxième marché mondial en terme de valeur.