Vinexpo : Robert Beynat veut rester « proche de la profession »

a 17ème édition européenne du salon professionnel Vinexpo aura lieu du 16 au 20 juin 2013 à Bordeaux (la 7ème édition asiatique de l'évènement ayant eu lieu l'année précédente à Hong-Kong). Robert Beynat, le directeur général, s'est montré confiant dans l'affluence tant des exposants que des visiteurs. Affichant le désir de ne pas voir le salon grandir encore (il occupe une surface d'environ 100 000 mètres carrés), il rappelle que le nombre de visiteurs, parti de 15 000 en 1983, est stable à environ 50 000 depuis 1991 (où il avait atteint 56 000). Ces visiteurs, à 37% internationaux, sont originaires de 135 pays en 2009, et viennent d'Asie pour un tiers d'entre eux Quant aux exposants, ils sont passés de 500 à environ 2000 entre 1981 et 1999, pour se stabiliser à ce niveau depuis lors, mais avec une proportion régulièrement croissante d'exposants internationaux, sauf en 2011. 47 pays étaient représentés en 2011, et 2013 verra pour la première fois la présence de pavillons brésilien et turc.

Au sujet du développement international de Vinexpo, Robert Beynat a rappelé que le « Rendez-vous by Vinexpo » prévu à New York en novembre de l'année dernière a été annulé quelques mois auparavant, faute d'inscrits. Malgré les trois essais infructueux de Vinexpo aux Etats-Unis (celui de 2002 avait été bien terni par le 11 septembre 2001, tandis que celui de 2004 avait été boycotté à la suite du refus français de participer à la guerre en Irak), Robert Beynat, qui croit beaucoup à la poursuite du développement du marché américain du vin, ne désespère pas d'y organiser à nouveau un évènement dans le futur. Quant aux autres continents, Robert Beynat avoue réfléchir, avec les autres administrateurs du salon, à un deuxième événement asiatique. Mais comme il le dit, « nous ne sommes pas des organisateurs de salon, notre but n'est pas de multiplier les mètres carrés, mais de rester proches de ce qui intéresse la profession ».

Quant à la question des Off, qui avaient été considérés pour certains comme indésirables les années passées, Robert Beynat trouve aujourd'hui qu' « ils prouvent la notoriété et la puissance du salon. Vive les off, quand ils ne sont pas sauvages », les quelques dégustations qu'il peut y avoir « nous agacent un peu mais ce n'est pas grave, de toute façon ils reviennent vite vers nous en louant des salles ! Par contre le Off sauvage, non annoncé, dans l'enceinte commerciale même du salon, on continuera à le combattre ».