Vins de Bordeaux : entre morosité du marché français et évolution à deux chiffres des exportations

e Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux estime que du premier août 2011 au 31 juillet 2012, 5,55 millions d’hectolitres de vins de Bordeaux ont été commercialisés, pour une valeur de 4,3 milliards d’euros, en France et dans le monde (respectivement +2 et +10 % par rapport à la campagne 2010-2011). Globalement satisfaisants, ces résultats d'ensemble sont portés par le développement à deux chiffres des exportations : +17 % en volume et +28 % en valeur. Avec 2,32 millions d’hectolitres et un chiffre d'affaires de 2, 29 milliards d’euros, les exportations représentent 41,8 % des volumes et 53,2 % de la valeur des vins de Bordeaux commercialisés. Directeur du service économie du CIVB, Jean-Philippe Code précise que « la Chine maintient sa place de premier pays en volume avec 523 000 hectolitres exportés (+ 55 %) ». En valeur, le Royaume Uni reste le premier pays importateurs de vins bordelais (420 millions d'euros), devant la Chine (354 millions €) et Hong-Kong (295 millions €).

Présentées durant l'Assemblée Générale du CIVB, ce 17 décembre, ces tendances sont jugées « satisfaisantes » par Georges Haushalter (président du CIVB). Il a cependant précisé que « l’érosion continue du marché français » car il « reste de loin le principal débouché des vins de Bordeaux, puisqu’il a absorbé à lui seul sur la dernière campagne près de 60 % des volumes commercialisés de vin de Bordeaux ». Premier réseau de vente des vins de Bordeaux en France, les grandes et moyennes surfaces (45 % des volumes domestiques) ont globalement réduit de 2 % leurs achats de bordeaux lors de la campagne passée. Le repli le plus important est affiché par les vins rouges de l'appellation générique Bordeaux (99 millions de cols, -2%) et les blancs secs (10,4 millions de cols, -6 %). Au contraire, les rosés bordelais connaissent une augmentation de leurs ventes (14 millions de cols, +5 %) .

Tirant un bilan positif de la gestion de réserve (les cours du vrac ayant dépassé 1 000 €/tonneau) et du développement des expéditions de Bordeaux vers les Pays Tiers, Georges Haushalter a tenu à préciser « qu’il n’y a pas de fatalité à la baisse du marché du vin de Bordeaux en France ». Dans le cadre du plan Bordeaux Demain, il a rappelé les objectifs d'amélioration des relations avec les grands comptes (GMS, CHR...). L'annonce a également été faite de reconduire en 2013 la campagne publicitaire « Bordeaux rosé ».

 

[Ilustration : détail du bilan de commercialisation des vins de Bordeaux campagne 2011 - 2012, CIVB d'après diverses sources]