Bye bye Bob ?

rente ans de suprématie incontestée. Une échelle de cent points. Cinquante-cinq mille abonnés mais des millions de lecteurs de ses notes affichées sur les plaquettes des domaines, dans les catalogues des cavistes et de la grande distribution à travers le monde... L'oeuvre de Robert Parker tient en quelques chiffres. Logique, pour un critique dont la note sur cent est devenue la signature en même temps qu'un mètre-étalon mondialement reconnu.
La filière vin qu'on disait franco-centrée s'est ouverte au monde avec Robert Parker : aux attentes d'autres consommateurs, tandis que dans bien des territoires jusque là vierges de vignes, la perspective de faire des 100/100 Parker a incité des investisseurs à en planter. Dans le même temps, Robert Parker n'a fait que renforcer le poids de Bordeaux et du Rhône en tant que référence des vignobles du monde. Avec des excès dont beaucoup sont revenus, Robert Parker a imprimé un retour de balancier dans l'attention portée à la concentration et à la maturité des vins.

Robert Parker n'est pas parti et ses notes sur cent seront partagées entre le siège à Mokton dans le Maryland et le bureau de Singapour. Autant dire que le centre du monde n'en finit pas de voyager vers l'ouest, comme l'avait décrit Fernand Braudel : après le déclin de la Méditerranée au profit de l'Atlantique, il part pour le Pacifique. Et la filière vin est du voyage. A suivre...

 

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