a très vaste appellation des Côtes de Provence (20 000 ha) a entrepris à la fin des années1990 une hiérarchisation de ses terroirs. En 2004, la dénomination Sainte-Victoire (micro-climat continental) était adoptée, puis celle de Fréjus (influence maritime) en 2005, et celle de La Londe (climat sec et maritime) en 2008. C'est depuis peu le cahier des charges de la dénomination Pierrefeu (plaine argilo-calcaire et côteaux schisteux répartis sur 10 communes autour de Cuers, Pierrefeu et Puget) qui a été approuvée par l'INAO. La possibilité d'utilisation dès le millésime 2012 est encore suspendue à l'homologation du nouveau cahier des charges des Côtes de Provence.
Du côté alsacien, il est aussi question de hiérarchisation, mais ici le dossier est pendant depuis...1945 ! Entre l'appellation générique Alsace (parfois complétée de lieux-dits) et les 51 Alsace Grands Crus, étaient prévues dès l'après-guerre des dénominations géographiques précisant un terroir, en général un nom de commune, les plus connues par l'usage étant Otrott pour son vin rouge et Heiligenstein pour son klevner. Après de nombreuses péripéties, en particulier une délimitation parcellaire rigoureuse, ces mentions complémentaires ont vu le jour pour onze d'entre elles en 2011. Ne manquait plus que les deux dernières, Bergheim (communes de Bergheim et Ribeauvillé) et les Côteaux du Haut-Koenigsbourg (Châtenois, Kintzheim, Orschwiller et Saint-Hippolyte). C'est maintenant chose faite, la première dénomination concernant uniquement le cépage gewurztraminer, la deuxième le gewurztraminer et le riesling.