n trouve dans le Litré un proverbe qui sonne comme une morale de fable : « promesse de grand n'est pas héritage ». Au terme de 8 ans de procédures judiciaire, Christian Pascaud pourrait sûrement ajouter promesse de grand cru n'est pas héritage. Le début de cette affaire au long cours remonte en 1998. Propriétaire de château Badette (8 hectares en appellation Saint-Emilion Grand Cru), William Arreaud lègue sa propriété à la commune de Saint-Emilion, alors qu'il sait ses jours comptés. Il indique également son désir de reconnaître comme fils biologique Christian Pascaud. Cette filiation fut établie en 2001 par test ADN.
Disparu en 2002, William Arreaud n'a pourtant jamais été reconnu judiciairement comme étant le père de Christian Pascaud. Pour cette attitude, la France vient d'être condamnée par la Cour Européenne des droits de l’Homme à verser 2,75 millions d'euros de réparation à Christian Pascaud pour « atteinte au droit au respect de sa vie privée et familiale ». La France avait déjà été condamnée en juin 2011 par la Cour européenne. La France a trois mois pour décider du dépôt d'un dernier recours. Le château Badette a par ailleurs été vendu aux enchères cet été 2012 pour 4,7 millions d'euros.
[Source : Dépêche AFP, Photo : Cours Européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg]