e l'avis de Christophe Chevré, directeur du développement entreprises au sein de la confédération des Vignerons Indépendants de France, « le concours des VIF n'avait pas une super notoriété. C'était important de nous remettre en question, pour amener quelque chose de différent des autres concours, avant de communiquer. »
En 2012, le concours a permis à 850 dégustateurs de juger 5300 échantillons et de décerner 1321 médailles, soit une proportion de 24%, inférieure aux 30% habituels. « Il y a eu une volonté des élus de donner moins de médailles », explique Christophe Chevré, mais ce n'est pas là l'unique spécificité de l'évènement. « De plus en plus ce sont des consommateurs, des acheteurs de vin, qui sont les dégustateurs. La proportion de professionnels de la filière du vin est de plus en plus réduite, il y a de moins en moins de vignerons, de moins en moins d'oenologues, mais plus de gens qui visitent les salons, qui sont dans des clubs d'oenologie, des buveurs. » Cette année, ils font plus des deux tiers du bataillon, grâce à la formation depuis un an de 300 nouveaux dégustateurs ; en conséquence, « ce n'est pas un profil technologique qui est recherché, mais un profil plaisir. » Ces dégustateurs sont eux-mêmes notés sur leurs aptitudes et sur leurs connaissances du vin, afin que chaque table compte au moins une personne reconnue comme particulièrement fiable.
L'autre nouveauté est la certification ISO 9001 (management de la qualité) des procédures, qui a permis d'améliorer des points de détail, comme l'envoi des échantillons, ou de connaître les avis des vignerons sur le concours au moyen d'un questionnaire de satisfaction. Le but de ces efforts est d'augmenter la notoriété des médailles, considérées comme des « portes d'entrée » qui servent aussi bien aux consommateurs de la grande distribution à sélectionner leurs achats, qu'aux visiteurs novices des salons à s'orienter au milieu des stands.