a campagne des transaction vrac 2011-2012 a été marquée par une très forte progression des volumes de vins sans indication géographique (VSIG) dans toutes les couleurs : +34 % à 3,8 millions d'hectolitres. Et même par rapport à la campagne antérieure, 2009-2010 (plus représentative que 2010-2011, dont la récolte avait été très basse), la progression est de 27 %. Mais cette progression concerne avant tout les vins de cépage ; ceux qui n'en mentionnent pas étant en hausse par rapport à 2010-2011, mais en baisse par rapport à 2009-2010 de 6%.
Au total, le chiffre d'affaires des VSIG a progressé en deux ans de 56 %, pour atteindre 213 M€, contre 137 il y a deux ans et 151 l'année dernière. Ceci s'explique par la la progression des volumes sous l'influence de l'arrivée de la nouvelle catégorie, par la hausse des prix due en partie aux manques de disponibilités, mais également par l'écart de prix entre VSIG de cépage et sans nom de cépage : 67€/hl contre 45 en blanc, 62 contre 52 en rosé, 60 contre 56 en rouge. Au total, le prix moyen des VSIG a progressé de 10€ en deux ans (55 contre 45€/hl). On notera que lors de la campagne dernière, les VSIG rouges avec cépage ont connu un tassement de prix (-6%), tandis que les VSIG blancs avec cépage ont fortement progressé (+28%).
Le volume des IGP est stable, autour de 8 Mhl, avec cependant des baisses pour les rosés et les blancs. Cependant, par rapport à 2009-2010, l'ensemble de la catégorie a perdu 6,5%, une baisse plus que compensée là aussi par un effet prix, puisque le chiffre d'affaires atteint les 569 millions d'euros, contre 515 il y a deux ans. A 71,58€/hl en moyenne, on peut dire que le prix des IGP est aujourd'hui le plus élevé du XXIème siècle ! La campagne dernière a cependant connu une baisse des prix des IGP en blanc.
Pour les transactions vrac des AOP, les rosés sont affectés par une baisse du volume et du prix, tandis que les blancs sont concernés par une baisse de prix. Par régions, les appellations rouges girondines, les blancs de Bourgogne et toutes les couleurs de la Loire ont progressé en volume. Pour les autres, des reculs de volume ont été enregistrés, pour partie dus à des manques de disponibilités, pour partie à des problèmes de commercialisation.