onformément à la tendance amorcée il y a 4 ans, la consommation anglaise ne cesse de diminuer d’après le dernier rapport de Wine Intelligence*. Le marché britannique est également marqué par l’augmentation de la somme dépensée pour une bouteille de vin. En 2008, 65 % des consommateurs anglais réguliers déclaraient qu’ils dépensaient moins de 5 livres pour une bouteille consommée à domicile. En 2012, cette proportion est tombée à 45 %. Dans le même temps, la proportion de consommateurs prêts à débourser plus de 7 £ pour une bouteille a doublé, atteignant 16 %.
Malgré cette apparente premiumisation de la demande, le premier critère de choix d’un vin pour un consommateur anglais restent les remises et promotions, devant le cépage et la marque. D’après Richard Halstead (voir photo), directeur général de Wine Intelligence, cet apparent paradoxe est expliqué par « le besoin des consommateurs anglais de faire confiance aux produits qu’ils achètent. Ils se tournent donc vers des marques familières et rassurantes. Les promotions conservent leur importante, gagnée depuis la récession financière. Mais les consommateurs britanniques se sont faits à l’idée qu'en achetant un bon vin et de bons aliments, ils dépenseraient bien moins que s'ils sortaient tout en se faisant plaisir. »
Appuyant cette hypothèse, ce rapport estime que la consommation hors domicile est la première à pâtir de la réduction de la consommation britannique. Si la consommation à l'occasion de grandes soirées festives diminuent nettement, la consommation en apéritif ou lors de repas informels regagnent cependant en popularité .
* : rapport basé sur des études quantitatives réalisées entre mars 2008 et avril 2012 sur des vagues de plus de 1 000 anglais consommant régulièrement du vin.