n 1991, la valeur vénale moyenne d’un vignoble d’appellation en Loire Atlantique était de 19 700 € courants l’hectare. Ce qui était bien supérieur aux 14 000 €/ha des vignes d’appellation en Maine-et-Loire, l’autre département formant les pays viticoles de Loire. Mais après le pic des prix de 1992 (l’hectare de Muscadet-Sèvre et Maine se négociait à 25 200 €/ha), les prix moyens ont décroché pour les deux départements, ne réussissant à remonter qu’à la fin des années 1990. Si le prix moyen des vignes AOP de Maine-et-Loire s’est maintenu depuis à 17 000 €/ha, celui des vignes en Loire-Atlantique peine depuis à dépasser, et à se maintenir, au dessus de 10 000 €/ha (voir le graphique ci-dessous).
En 2011, les prix moyens en Muscadet étaient de 7 000 €/ha (-12,5 % par rapport 2010) avec une très faible amplitude : au minimum 6 500 €/ha et au maximum 8 000 €/ha. Malgré les efforts de restructuration, les effets de crise de surproduction des années 1990 se font toujours sentir. D’après la Confédération Paysanne, le cours actuel d’un hectolitre de Muscadet est de 60 €. Le Muscadet sur lie se négocie à 95 à 100 €/hl. Pour l’appellation Gros Plant du Pays Nantais, le prix constaté d’un hectare était en 2011 de 6 500 €. L’hectare se négociait 9 100 € en 1991, mais elle a longtemps stagné à 3 500 € (de 1998 à 2005).
En Maine-et-Loire, les données récoltées par l’Agreste et les Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER) montrent que l’appellation Saumur-Champigny a toujours su maintenir à un prix moyen élevé, même lors de la crise viticole des années 1990. En 2011, la valeur moyenne d’un hectare était de 55 000 € (+5,8 % par rapport à 2010). Pour les appellations Anjou et Anjou Villages, le prix moyen est de 12 000 €/ha (-4 % par rapport à 2010). Pour les Coteaux du Layon, la valeur moyenne se maintient à 15 000 €/ha, malgré une forte variabilité du prix (de 9 000 à 24 000 €/ha).
(Photo : Coteaux-du-Layon depuis le tènement de Chaume, Alexandre Abellan)