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ans la Clare Valley, le domaine Taylors annonce être le premier domaine australien à adopter la capsule à vis pour ses vins pétillants. Seulement 10 % de la production pétillante du domaine sera pour l’instant capsulée. En effet les propriétaires du domaine craignent que les consommateurs soient déboussolés par la perte du son, festif, d’un bouchon sautant sous la pression. Le domaine compte convaincre sur le long terme les consommateurs des avantages de ce produit, principalement les facilités de conservation une fois la bouteille ouverte. D’après les expériences de Taylors Estates, les qualités du vin de chardonnay et de pinot noir (notamment l’effervescence) restent inchangés grâce à des joints renforcés. Il est à noter que certains domaines australiens ont déjà adopté la capsule couronne pour boucher leurs vins effervescents, ce mode d’obturation étant communément utilisé lors des vinifications d’effervescents (lors de la prise de mousse).
Si l’Australie a la réputation de s’orienter principalement vers les modes d’obturation alternatifs pour ses vins, des contre-exemples vont à l’encontre de cette idée reçue. Le groupe Amorim annonçait récemment que Rusden Winery (Barrossa Valley) n'utiliserait plus de capsules à vis. Après cinq années d’essais, le domaine familial a décidé de retourner aux bouchons en liège, car ses vins (ni collés ni filtrés avant la mise) prenaient des odeurs de réduit et de transpiration. Carlos de Jesus, responsable de la communication du groupe portugais Amorim, précise qu’en 2011 le fameux domaine sud-africain Klein Constantia revenait aux bouchons en liège pour ses vins de sauvignon blanc, également à cause d’arômes réduits.
Les essais de l’Institut Français du Vin rappellent que le choix d’un mode d’obturation n’est pas sans conséquence sur le profil aromatiques des vins. Les capsules à vis évitent notamment les goûts de bouchon, mais elles diminuent également les échanges gazeux ce qui protège les arômes des vins (notamment ceux thiolés : sauvignon blanc, colombard...). L’apparition de goûts de réduction est un problème ponctuellement signalé. Il faut également prendre en compte la faible diminution des teneurs en gaz carbonique lors de la conservation sous capsule à vis, par rapport au bouchon liège.
