n 2011, la moyenne nationale du revenu des exploitations viticoles était de 58 000 euros par actif non salarié (+23,9 % par rapport à 2010). Selon la Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation (CCAN), cette tendance est expliquée par un contexte favorable à la viticulture française. Il y a pour commencer la reprise des exportations, qui est accompagnée d'une hausse de prix pour les vins de Champagne (+3,9 %) et le reste des vins français (+4,6 %). Le résultat courant avant impôts est de plus très dépendant des récoltes. En 2011, les vendanges ont connu une hausse conséquente des volumes pour l’ensemble des vins : AOP (+6,6 %), IGP(+15,1 %) ainsi que les VSIG et vins dépassent les plafonds d’appellation (+23 %).
La CCAN relève des disparités entre les régions. Si la croissance interannuelle des revenus viticoles est très soutenue dans le Nord-Est (+30 % en Alsace, +18 % en Champagne-Ardenne), elle est plus mitigée dans le Sud-Ouest ( +5 % en Aquitaine, +5 % en Poitou Charente). En moyenne, les revenus viticoles champenois sont les plus élevés de France. Les revenus les plus faibles sont atteints en Aquitaine et en Languedoc-Roussillon.
D’après les comptes nationaux, on dénombrait en France 4 328 exploitations viticoles en 2011 (-39 % par rapport à l’an 2000). Depuis 2007, le Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) viticole ne cessait de diminuer, restant cependant supérieur à la moyenne nationale (+60 % en 2011). Si l'on prend en compte les moyennes triennales, le revenu viticole a cependant baissé sur les 20 dernières années (moyenne de 41,3 milliers d’euros en 2011 contre 44,1 en 1991). Les charges d’approvisionnement ont cru de 7,4 % (notamment avec la hausse des dépenses en engrais), mais les dépenses de protection du vignoble ont peu augmenté (+1,4 %), évitant une croissance des dépenses intermédiaires.