’après les indicateurs de la bourse anglaise des vins fins Liv-Ex, si l’on compare les mois de mai-juin 2012 à ceux de 2011 « les ventes de primeurs 2011 n’ont atteint que le cinquième de la valeur du millésime 2010 ». D’après le site d’échanges, certains crus bordelais connaissent cependant un franc succès : Château Latour (allocations disponibles à 440 €, -44 % par rapport au millésime 2010), Château Lafite-Rothschild (350 €, -50 %) et Château Pontet-Canet (66 €, -34 %).
Le site Liv-Ex critique également « les domaines qui n’ont pas décidé d’opter pour des prix acceptables pour le consommateur final, notamment en comparaison avec d’autres millésimes déjà présents sur le marché. Avec le chute de la demande asiatique, 2011 aurait dû être le millésime permettant à Bordeaux de renouer avec ses marchés traditionnels. Cette opportunité a sans nul doute été manquée. »
Plus globalement, l’indice Liv-Ex des échanges de vins a connu une importante chute lors du mois de mai 2012, témoignant de l’atmosphère de crise économique de la zone euro. D’après les analystes de la place de marché, la demande s’est détournée des grands crus bordelais (le millésime 2009 restant cependant très demandé), au profit des vins italiens (notamment les super-toscans Solaia et Ornellaia) et rhodaniens (spécialement la cuvée Mouline de la Maison Guigal).