En quatre mois, nous avons pu participer à trois manifestations d’envergure où Fitou a été mis à l’honneur : Vinisud, Millésimes en Languedoc, Star et Découvertes ». Jean Daurat-Fort, président de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG), se félicite de la réintégration de l’AOP Fitou au sein du Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc (CIVL). En 2006, l’appellation audoise, mécontente du retour sur investissement de son adhésion à l’interprofession, claque la porte. La cotisation était alors de 4 € par hectolitre alors que les autres appellations ne payaient que 3€/hl.
L’ODG décide alors de reprendre en main la communication. « En nous mettant en retrait, nous nous sommes privés d’une communication internationale. Le budget de promotion de l’ODG nous limitait à des actions locales. La très grande majorité des producteurs de Fitou sont également producteurs de Corbières. Quand nous participions avec le CIVL à une action de promotion pour le Corbières, nous ne pouvions pas présenter nos Fitou». En réintégrant le CIVL avec une cotisation ramenée à 3 €/hl (1,50 €/hl pour le producteur et autant pour le metteur en marché), Fitou a retrouvé sa place au sein de la communication des AOC du Languedoc.
Un revirement opportun au moment où Mont-Tauch, le plus gros opérateur de l’appellation, en proie à de sérieuses difficultés financières, a serré ses budgets promotionnels. « L’interprofession nous communique également toutes les données sur le marché : les cours des vins, les sorties de chai ou encore les disponibilités. Nos metteurs en marché ont retrouvé de la lisibilité » poursuit le président. Le projet de hiérarchisation des AOC languedociennes porté par le CIVL a également été joué en faveur du retour au bercail, Fitou comptant bien faire partie du projet. L’ODG a d’ailleurs d’ores et déjà déposé à l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) une demande de révision de l’aire d’appellation. La prochaine étape pourrait bien être une demande de reconnaissance en appellation communale.