Les exportateurs de vin et de raisins, ainsi que de certaines cultures fruitières de la province de Mendoza sont actuellement en difficulté sur deux fronts : les mesures restrictives imposées par le Brésil àl'importation de ces produits (plus de permissions automatiques) rendent en effet difficilement applicable par les opérateurs argentins la législation qui prévoit une obligation de liquider les devises de ses ventes à l'export en dollars dans les 90 jours qui suivent la transaction.
En ce qui concerne l'exportation de vins, « 90% des caves qui exportent facturent plus de 2 millions de dollars par an et ne peuvent pas se faire payer dans ce délai », assure Juan José Canay, de Bodegas de Argentina. Les vignerons affirment qu'il est impossible de liquider les devises avant les 120 ou 180 jours qui suivent la livraison de la marchandise. Il y a des cargaisons freinées à la frontière avec le Brésil pendant que d'autres containers attendent dans les caves pour être livrés : le groupe Peñaflor a ainsi bloqué 90 000 caisses de vin. Trivento (du groupe chilien Concha y Toro) a six containers avec un total de 6600 caisses de vins, qui attendent au port. Comme l'entreprise a une filiale au Brésil, elle doit liquider les devises de ses ventes dans un délai de 15 jours. « Il est impossible de le faire dans ce laps temps », dit la gérante de Marketing de Trivento, Monica Camaño.
[Source : http://www.ieco.clarin.com/]