a possibilité accordée à 36 Indications Géographiques Protégées (IGP) d’élaborer des mousseux de qualité fait des vagues du côté des Appellations d'Origine Protégées (AOP). La Fédération Nationale des Crémants conteste cette autorisation, s’insurgeant de la rapidité avec laquelle les cahiers des charges des IGP concernés ont été validés, sans travail d’enquête sur l’existence historique ou le savoir-faire des vignerons pour ce type de produit. Elle s’étonne également que le sujet « n’ait pas été correctement débattu au sein de l’Institut National des Appellations d'Origine ».
Le 28 décembre 2011, la Fédération a déposé un recours gracieux auprès des trois ministères (Agriculture, Economie, Budget) qui ont homologué les cahiers de charges. Ce recours n’ayant pas abouti, un nouveau recours devant le Conseil d’Etat a été déposé fin avril. De son côté, le Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne a également déposé un recours devant le Conseil d’Etat contestant l’autorisation accordée à deux IGP de la région champenoise - IGP de Haute Marne et IGP Coteaux de Coiffy – de produire des vins effervescents.
La possibilité de produire des mousseux de qualité a été ouverte par la réforme de l’OCM, qui a fait passer les vins de pays en IGP (indication géographique protégée). Sur les 75 IGP français reconnus en 2011, 36 ont introduit dans leur cahier des charges la possibilité de produire des mousseux de qualité.