roupement de producteurs gardois créé en 1976, l’Union des Garrigues a été mise en sommeil. Depuis sa création, cette union a connu des fortunes diverses, mais dans la fin des années 2000, ses comptes ont très sérieusement viré au rouge, entrainant dans la débacle une dizaine de caves coopératives et de caves particulières. L’actuel conseil d’administration, qui a repris les rênes en 2009 alors que la situation était déjà critique, a tenté de limiter la casse en cédant les actifs : Bonlouis, filiale de vente de vins en bouteilles a été reprise en fin d’année 2011 aux Vignobles Foncalieu, Salasc High Tech, autre filiale spécialisée dans la fabrication de bouteilles PET a été cédée au groupe de plasturgie APPE.
L’ensemble du personnel (40 salariés) a été licencié. Les machines et la cuverie ont également été revendues. Au final, les pertes s’élèvent à 6 M€ : un lourd tribut pour les caves adhérentes. Certaines caves, comme celle de Brouzet les Alès n’ont d’ailleurs pas survécu et ont fermé leurs portes. Pour les autres, c’est aujourd’hui la potion amère : les coopérateurs se voient aujoud’hui retirer du montant de leurs apports le trop perçu des années antérieures.
« Consultants en stratégie, dirigeants, expert comptable et commissaires aux comptes… on peut s’étonner que parmi la panoplie d’intervenants dans l’entreprise, aucun n’ait tiré la sonnette d’alarme à temps. Au final, ce sont les vignerons de base qui vont payer, et cela fragilise un peu plus notre fiière », déplore un président de cave.
(Illustration : détail de La Vigne Rouge de Vincent van Gogh, 1888)