Comme nous le confiait récemment Sylvie Cazes, présidente de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, « La campagne des primeurs a démarré lentement, mais les sorties de certaines marques accélèrent subitement la dynamique. » Mises en vente le 9 mai dernier, les premières allocations de Château Pontet Canet (Pauillac) ont été bien accueillies par les négociants. Avec une diminution de 34 % par rapport aux prix de 2010, le flacon 2011 se négocie à 66 €.
Même si certains reprochent aux primeurs 2011 de Château Pontet d’être plus chers que des millésimes physiquement sur le marché, la dynamique s’est réellement enclenchée depuis cette réception positive. Château Margaux vient ainsi de mettre en vente son millésime 2011, au prix de 360 € la bouteille (-40 % par rapport à 2010). D’après les notes de Robert Parker, Château Margaux était le meilleur domaine de la rive gauche en 2011 (pour en savoir plus, cliquer ici).Le prix de la bouteille de Château Lynch Bages 2011 a diminué de 31 % par rapport au précédent millésime, atteignant 69 €. Le prix du Château Pape a pour sa part diminué de 39 %, soit 57 € la bouteille.
Parmi les sorties de primeurs, certains sont particulièrement critiquées par le négoce. Jugés orgueilleux et suicidaires, le prix de Château Beyvelle (Saint-Julien) a échaudé les acteurs de la Place de Bordeaux, selon le Drink Business. Interrogé par la revue anglaise, Dimitri Augenblick (directeur du développement de Cos d’Estournel) défendait également le prix du Cos d’Estournel. Pour lui « un flacon à 90 € n’est pas si cher. Même après les millésimes 2009 et 2010, nous ne voulions pas être plus bas que le 2008. Cela fait partie de notre stratégie de positionnement de la marque. C’est la même chose chaque année, les acheteurs veulent des flacons à £10, mais à ce prix là ce n’est pas Cos d’Estournel. »