elon le quotidien canadien La Presse, la Société des Alcools du Québec (SAQ) aurait payé les dégustations promotionnelles du critique James Suckling. Cela contredit les déclarations des deux parties, qui en février 2011 annonçaient « que leur entente ne comprenait aucune compensation financière ». D’après la journaliste Karyne Duplessis Pyché, l’ancien chroniqueur du Wine Spectator aurait reçu 24 000 $ pour ses services.
Répondant à cette mise en cause, James Suckling a confirmé qu’il avait été payé, mais seulement pour la réalisation de vidéos. Ces tournages auraient coûté 18 000 $, la SAQ ayant dépensé 6 000 $ en abonnements sur le site du critique (une suscription annuelle coûte 143 $). James Suckling a participé à des campagnes de promotion des vins de la SAQ en 2011 et en 2012. Les vins qui obtenaient des notes supérieures à 90/100 étaient mis en avant dans les linéaires du monopole québécois.
Les critiques québécois avaient dénoncé ce partenariat (et sa reconduction jusqu'en 2013). Ils arguaient que James Suckling n’était pas connu du consommateur québecois et que ses notes étaient trop généreuses (durant les deux années, 259 vins sur 325 ont récolté plus de 90 point). Certains étaient allé jusqu’à dénoncer une approche colonialiste à la SAQ, la SAQ étant une entreprise d'Etat canadienne rapportant au gouvernement québécois, tandis que James Suckling est un dégustateur américain. Hasard du calendrier, cette affaire éclate alors que celle de Pancho Campo-Jay Miller arrive à son dénouement (pour en savoir plus, cliquer ici).