la fin mars 2012, les transactions de vins sans indication géographique (VSIG) connaissent une progression de 44% par rapport à la campagne précédente, à 3,014 millions d’hectolitres, pour un prix moyen de 55,83€/hl (4,59 € °/hl), en hausse de 3 %. Au sein de cet ensemble, les VSIG avec nom de cépage connaissent, à 1,045 millions hl, une progression de 121 %, à un niveau de prix de 62,24€/hl (5,07°/hl), en baisse légère (-2 %).
Comme nous l’avions rapporté dans le dossier consacré aux nouveaux « vins de France » de cépage (pour accéder au dossier, cliquer ici), la hausse de cette catégorie n’a apparemment pas entraîné la baisse de la catégorie des VSIG sans nom de cépage, puisque cette dernière a progressé en volume de 22 % en un an. Mais on se souvient que les transactions de 2011 souffraient d’une faible récolte 2010. Quand on le compare avec la campagne 2010 (récolte 2009), le volume de ce segment connaît bien un recul (-6 %). Les évolutions des deux catégories risquent donc d’être plus contrastées dès la campagne prochaine.
Du point de vue des prix, pour les VSIG sans cépage, le prix du rouge est en hausse de 4%, celui du blanc en baisse de 4%, une situation inverse à celle des VISG de cépage, qui connaissent une baisse du prix des rouges de 7% (mais stabilisée par rapport au mois dernier) et une hausse du prix des blancs de 6 %, à l’exception du sauvignon, dont le prix moyen baisse de 73 à 67 €/hl en un an.
Pour les IGP, le retard de volume du début de campagne a été comblé (-1 %). Les rouges connaissent des hausses de volume et de prix, sans ou avec cépage (les prix du merlot, du cabernet sauvignon, de la syrah et du grenache dépassent les 70 €/hl). Les rosés sont en baisse de volume et hausse de prix. Les blancs connaissent une forte chute des volumes (-12 %) et une baisse des prix (le chardonnay est passé de 94 à 89€/hl, le sauvignon de 89 à 80€/hl). Sont incriminés les stocks, mais on ne peut s’empêcher de mettre ces résultats en relation avec le marché des VSIG de cépage, sur lequel par exemple le chardonnay a connu une légère hausse en un an, à 78€/hl aujourd’hui (11 € en dessous du prix du chardonnay en IGP de cépage.)
Pour les AOC, dont la campagne démarre toujours plus tardivement que les autres, les évolutions semblent pour l’heure globalement positives pour les rouges de la Gironde et de la vallée du Rhône, le Bourgogne blanc, le Val de Loire dans toutes ses couleurs, et les ventes s’améliorent en Languedoc-Roussillon. Pour les autres groupes, les chiffres sont encore peu significatifs.